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Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme: La cible se précise

Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme non intéressé par la Palestine, le Yemen et le Sahara Occidental

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a réclamé vendredi aux autorités algériennes de mettre immédiatement fin ce qu’il qualifié de violences contre des manifestants pacifiques et d’arrêter les détentions arbitraires.

« Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique du Hirak », a déclaré Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.

Le porte-parole a fait état de « rapports crédibles » selon lesquels près d’un millier de personnes ont été poursuivies pour avoir participé au mouvement du Hirak ou pour avoir publié des messages critiques à l’égard du gouvernement sur les réseaux sociaux mais aussi qu' »au moins 32 individus sont actuellement détenus pour l’exercice légitime de leurs droits fondamentaux, et certains d’entre eux sont passibles de longues peines, tandis que d’autres sont toujours en détention provisoire ».

Le Hirak pacifique lancée le 22 février 2019 pour exiger le départ du pouvoir qui allait accorder un nouveau mandat a l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, est légitime et applaudi par le peuple algérien. Le Hirak populaire est admiré par tous les pays et cité comme exemple de la protestation pacifique.

 Depuis la scène politique mondiale a enregistré une activité importante et qui concerne l’Algérie, dont la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc et la reconnaissance par l’ancien président américain de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental colonisé.

 L’Algérie qui a refusé la normalisation des relations diplomatiques avec Israël tandis que ce pays colonise la Palestine, a été menacée par les Emirats arabes, initiateur de la normalisation des relations diplomatiques avec Israël. Il était prévisible que les tentatives de déstabilisation soient lancées contre l’Algérie.

 Le 22 février 2021 le Hirak est de retour mais avec les slogans a polémique. On est loin des slogans Djeich Chaab khawa khawa et les slogans  hostiles à l’Armée Nationale Populaire (ANP), ont fait leur apparition dans le Hirak nouvelle version. Un Hirak auquel participe Ali Benhadj qui n’a jamais exprimé le regret pour les années du terrorisme, et les revendications régionalistes.

Certes, il y a eu arrestations de hirakistes ce qui est malheureux, et il y a les slogans hostiles de la part de certains hirakistes. Il n’est pas question ici de justifier les arrestations de hirakistes, mais dénoncer la radicalisation du mouvement pacifique et de la réaction contre la protestation populaire.

 Par ailleurs, la réaction du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU ne participe pas à l’apaisement. Le non-respect des droits de l’Homme a lieu quotidiennement aux territoires occupés du Sahara Occidental, au Yemen attaqué par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes et en Palestine. La réaction du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU n’a pas concerné ces pays.

La question est de savoir pourquoi le Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU n’est pas intéressé par le non-respect des droits de l’Homme en Palestine, au Yemen et au Sahara Occidental est légitime. La crédibilité du haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme est engagée dans le monde, dont l’Algérie.

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