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La vitamine D, une vitamine miracle ?

La vitamine D, une vitamine miracle ?

Bonne pour les os, pour le coeur, la vitamine D aurait également des propriétés contre le cancer et les maladies cardiovasculaires. Quels sont les risques d’une carence en vitamine D ? Comment ne pas être carencé en vitamine D ? Quand faut-il se supplémenter ?

La vitamine D est bonne pour les os, pour les muscles et pour le coeur. Elle aurait même des propriétés contre le cancer et les maladies cardiovasculaires… La vitamine D est une vitamine indispensable. Pourtant, près de la moitié de la population en manque.

Une partie de la vitamine D est endogène, c’est-à-dire produite par notre propre corps, au niveau de la peau grâce à l’action des rayons ultraviolets du soleil sur le cholestérol. Une autre partie est en revanche exogène, c’est-à-dire qu’elle provient d’une source extérieure en l’occurrence notre alimentation. On trouve de la vitamine D dans la plupart des aliments. Les plus riches étant les poissons gras, l’huile de foie de morue ainsi que certains végétaux tels que les champignons.

La vitamine D agit au niveau des intestins et des reins pour absorber le calcium et le phosphore et permettre sa fixation sur les os. Autrement dit, la vitamine D intervient dans la croissance osseuse. La carence en vitamine D provoque donc des problèmes de rachitisme chez les enfants et des problèmes de perte osseuse chez l’adulte avec une augmentation des risques de fracture.

Mais ce n’est pas le seul rôle de la vitamine D. On retrouve des récepteurs à la vitamine D un peu partout dans l’organisme, que ce soit au niveau cardiovasculaire, neuronal ou au niveau du pancréas. Sans oublier son rôle dans l’immunité.

Eviter les carences en vitamine D chez les bébés

Les bébés ont particulièrement besoin de vitamine D car c’est durant la petite enfance que la solidité des os s’acquiert. Il est donc parfois nécessaire de les supplémenter en vitamine D. Comment donne-t-on de la vitamine D aux bébés et comment agit-elle ?

La vitamine D joue un rôle primordial dans la croissance du bébé. Elle favorise l’absorption et la fixation du calcium, essentiel à une bonne minéralisation des os. Tous les jours, les nourrissons doivent recevoir un milligramme de vitamine D jusqu’à leurs 18 mois.

La vitamine D est présente dans notre épiderme. Sous l’action du soleil et des UVB, elle s’active et est synthétisée par notre corps puis stockée. Mais sous nos latitudes, l’hiver est long et le soleil capricieux. Gants, bonnets, écharpes… Notre corps s’abrite sous une armure de laine le peu de temps que nous passons dehors. Notre peau ne transforme donc pas assez cette vitamine.

Une carence en vitamine D, dès les premières années, aura des conséquences bien plus tard. « la vitamine D sert à absorber le calcium que l’on ingère. Si on n’a pas assez de vitamine D, on va mal absorber le calcium. La vitamine D sert aussi à fixer le calcium sur l’os. Au total, on aura un os qui va se déminéraliser et qui va favoriser les fractures ultérieures, notamment après la ménopause chez les femmes car c’est chez les femmes que le risque est le plus grand. C’est la raison pour laquelle les jeunes filles de 10 à 18 ans doivent absolument se supplémenter ».

D’après les observations des médecins, les carences en vitamine D seraient aussi à l’origine de certaines maladies. Une carence en vitamine D pourrait favoriser certains cancers, le diabète, elle pourrait agir sur l’immunité avec une susceptibilité soit aux infections, soit aux problèmes immunitaires. La carence en vitamine D va donc probablement bien au-delà des problèmes osseux.

Pour lutter contre ces carences en vitamine D avant et après 18 mois, les pédiatres rappellent dès que possible les besoins aux parents. Il est recommandé de « donner des ampoules de vitamine D à leurs enfants tous les six mois, quel que soit l’âge jusqu’à la fin de la croissance, c’est-à-dire jusqu’aux deux ans qui suivent l’apparition des règles chez les filles et jusqu’à 16 ou 17 ans chez les garçons ». Les enfants peuvent désormais se réjouir car les ampoules aujourd’hui sont bien moins difficiles à avaler que l’huile de foie de morue riche en vitamine D de nos grand-mères.

La vitamine D aurait en effet un impact bénéfique sur notre système immunitaire, elle préviendrait ainsi l’évolution de certaines maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques par exemple. À l’origine de cette hypothèse, un constat : les cas de sclérose en plaques étaient plus fréquents chez les populations qui ont de plus faibles concentrations en vitamine D ou une plus faible exposition aux ultraviolets.

Les chercheurs partent de l’hypothèse qu’une supplémentation en vitamine D pourrait ralentir la progression de la maladie. En effet, chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, certaines défenses immunitaires appelées lymphocytes se retournent contre l’organisme et détruisent la gaine de myéline qui entoure les nerfs. Cela crée des plaques visibles sur le cerveau à l’origine des symptômes de la maladie.

Lorsqu’un patient ingère une ampoule de vitamine D, celle-ci est absorbée dans l’intestin, elle circule dans le sang et peut alors agir sur toutes les cellules du corps en se fixant sur un récepteur spécifique. Dans le lymphocyte, la vitamine D accède au noyau de la cellule et modifie l’activité des gènes, réduisant ainsi les manifestations de la sclérose en plaques. « Cette hormone va modifier la transcription de plus de 200 gènes. Et parmi eux, de nombreux gènes sont impliqués dans l’immunité au sens large ».

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