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En finir avec l’impunité dans l’acte de construire

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Fugace est la joie des bénéficiaires de logements en Algérie. A peine entrés en possession de leurs logements que celle-ci se transforme en dépit et en colère. Les anomalies de construction qu’ils découvrent sont tellement révoltantes que certains entreprennent de lourds travaux de réfection avant même de s’y installer.

Partout à travers le territoire national, fusent les récriminations de ces bénéficiaires qui se voient floués par ceux-là même qui sont logiquement chargés de leur sécurité et leur bienêtre. Le chiffre de 2.200.000 logements non conformes aux règles de construction, recensés au niveau national est illustratif de cette grave situation.

Comment est-il possible qu’autant de malfaçons et d’anomalies soient commises sans qu’elles attirent l’attention des organes de contrôle chargés du suivi des travaux ? Comment des logements non conformes et faisant peser de graves périls sur leurs occupants puissent être distribués ? Il n’y a évidemment qu’une seule réponse à ces interrogations : l’impunité !

De l’entrepreneur véreux aux organes de contrôle complaisants qui ne « se déplacent même pas sur les chantiers pour le suivi des travaux », personne n’est inquiété sur les défauts de conformité. Que les toits de ces logements tombent sur leurs occupants, personne n’est tenu responsable, et c’est la fatalité du destin qu’on y accuse.

Continuer dans ces laisser-aller, ces dépassements et cette immonde façon de tordre impunément le cou à la loi, ne fera qu’élargir davantage le fossé entre le citoyen et ses institutions. L’acte de construire est primordial pour l’image du pays, il doit être entouré de tous les soins possibles. L’architecte concepteur, le maître d’œuvre chargé du suivi et l’entreprise de réalisation doivent dorénavant assumer pleinement leurs responsabilités.

En application des instructions du Premier ministre, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, a mis sur pied , en début de l’année en cours, une commission technique chargée d’identifier les causes des malfaçons et des défauts de conformité constatés au niveau des immeubles et logements et de déterminer la responsabilité des différents intervenants dans ces malfaçons. Gageons que cette commission fera son travail convenablement et ne se soumettra pas aux différentes pressions dont elle fera objet. Car, pour le citoyen algérien habitué sous l’ancien régime à l’impunité des responsables, le mot commission ne renvoie strictement à rien sinon à une fuite en avant et à une manière subtile pour gagner du temps et noyer encore plus le problème qu’on veut examiner.

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