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En finir avec les pratiques anciennes

Le sionisme, la plaie qui gangrène la terre

La monnaie nationale continue à dégringoler de façon effrénée face au dollar et à l’euro. En l’espace de dix ans, selon les estimations du Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE), elle a perdu 74 % de sa valeur face à ces deux monnaies. Les incidences de cette dévaluation chronique sur les ménages et les entreprises sont tellement insoutenables que l’on assiste actuellement à l’éclosion de plusieurs mouvements sociaux.

 Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que l’érosion continuelle du pouvoir d’achat des consommateurs et les pressions financières sur les entreprises ne peuvent que générer de pareilles tensions sur le front social. Les promesses du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, sur l’amélioration de la cotation du dinar pour les prochains mois n’ont pas rassuré grand monde d’autant que d’autres ministres, à l’exemple de Kamel Rezig ont laissé entendre qu’il faudrait au minimum cinq années pour réparer les dégâts causés par la issaba à l’économie nationale. Abderrahmane Mebtoul, le consultant international en économie va carrément à contresens des déclarations du ministre des finances en prévoyant, pour les prochaines années, une dévaluation plus accrue du dinar face aux devises étrangères. 

Le dinar va-t-il se rétablir et retrouver sa vigueur comme l’a annoncé le ministre des finances ou bien va-t-il perdre pied et se ratiner encore plus  devant les fortes monnaies en augmentant la pauvreté et la misère sociale ? On le saura dans les prochains mois ! Mais ce qui est évident, c’est que les citoyens sont à bout et ne peuvent plus supporter ces séquences inflationnistes fréquentes, cette baisse inexorable de leur niveau de vie et cette fragilité insupportable de l’économie du pays. 

Depuis des années, les responsables en charge des affaires du pays, nous font miroiter la transformation et la diversification viriles de l’économie nationale, mais jusqu’à présent, la population ne voit rien venir, c’est le même modèle rentier qui est toujours en vigueur.  L’Algérie dispose de grandes potentialités agricoles et touristiques, elle possède une capacité d’industrialisation importante mais elle dépend toujours  de la fluctuation des prix du baril de pétrole. 

Tant que cette dépendance aux hydrocarbures ne serait pas dépassée, la monnaie nationale sera toujours sujette à l’instabilité et aux glissades perpétuelles avec les conséquences sombres que l’on sait pour la sécurité du pays. Il urge d’en finir avec les pratiques anciennes et de bâtir une économie compétitive et forte pour valoriser notre monnaie nationale qui est actuellement, surtout avec cette crise sanitaire, en mauvaise santé.

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