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L’agroéconomiste Ali Daoudi: « Les filières céréales et lait doivent devenir prioritaires et stratégiques »

L’agroéconomiste Ali Daoudi: « Les filières céréales et lait doivent devenir prioritaires et stratégiques »

Quelles sont les filières prioritaires et stratégiques en agriculture et en agronomie ? Que doit faire l’Etat pour assurer sa sécurité alimentaire ? Comment a évolué l’agriculture en Algérie durant les deux dernières décennies ?

C’est à ce type de question que l’enseignant chercheur à l’Ecole d’agronomie d’Alger, l’agroéconomiste Ali Daoudi, a tenté de répondre.  Pour lui, « le secteur agricole a un potentiel de croissance, qui n’attend qu’à être exploré et valorisé », estime-t-il, en insistant sur l’importance du développement du secteur, lequel suscite beaucoup d’espoir pour une relance de l’économie, notamment l’industrie agroalimentaire.

Pour l’agroéconomiste, l’agriculture a connu ces vingt dernières années, une dynamique positive très importante : « Il s’agit aujourd’hui de la consolider et de la renforcer et de lui donner plus d’énergie pour entamer le 21eme siècle sur de nouvelles bases », dit-il.

L’enseignant chercheur à l’école d’agronomie d’Alger plaide pour une agriculture algérienne variée. On doit aller sur toutes les filières, dit-il, cependant, l’Etat doit mettre le paquet sur les filières céréales et filière lait, qui font face a des contraintes structurelles importantes qui nécessite encore un investissement et un engagement de la part de l’état. « Il faudrait que l’Etat met le paquet, sur ces filières, en terme d’investissement dans les infrastructures mais aussi en terme d’accompagnement des producteurs », ajoute-t-il.

Selon lui, les politiques agricoles doivent être pensées d’une manière générale avec les acteurs, soit les agriculteurs. « Le développement agricole est avant tout l’affaire des agriculteurs et des opérateurs économiques d’amont et d’aval. L’état est là, juste pour orienter et accompagner », explique-t-il.

Au dernier lieu, l’invité estime que « nous n’avons pas une bonne maitrise de mécanisme de formation des prix sur les filières agricoles ». C’est un grand blanc, dit-il, en indiquant que c’est un autre trou dans notre système de pilotage du système agricole qu’on doit vite combler. Sinon, ajoute-t-il, « on ne saura jamais là où il faut agir pour avoir un meilleur effet sur les filières agricoles »

Pour lui, il faut engager des recherches qui permettent une meilleure connaissance des filières et surtout de la formation des prix dans ces filières. « Partout dans le monde la fiscalité agricole est une question sensible. On ne peut pas, donc, improviser la fiscalité agricole. Cela mérite une réfection avant de passer à l’action », conclut-il.

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