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L’eau gaspillée à flots, un problème qui risque de nous coûter très cher

Le sionisme, la plaie qui gangrène la terre

Selon le ministre des ressources en eau, le taux annuel de gaspillage d’eau enregistré au niveau national varie bon an mal an entre 20 et 45%.  Ce gaspillage résultant  des fuites sur canalisations, de la  vétusté des réseaux, des branchements illicites, de l’usage immodéré par les industriels et les ménages de cette ressource est un véritable fléau qui fait peser de lourdes menaces sur la santé économique du pays. 

La nouvelle loi sur l’eau et la charte  de l’économie de l’eau, actuellement  en chantier, doivent être soigneusement élaborées. Elles doivent  toucher à l’ensemble des aspects liés au domaine  et  apporter les vraies réponses aux multiples  problèmes qui affectent le secteur. 

Enjeu crucial du présent et du futur, l’eau qui peut, dans les prochaines années provoquer des conflits entre pays,  mérite dès maintenant  une attention accrue  de la part des pouvoirs publics. Des urgences, comme la réhabilitation des réseaux défectueux, la  lutte contre les infractions et les branchements illicites,  la rationalisation de  la consommation d’eau  ne doivent souffrir d’aucun atermoiement. Remédier aux  maux que l’on considère comme minimes est la meilleure façon de prévenir les grands maux. Construire des barrages, des stations d’épuration, etc. c’est important, mais prendre en charge et à temps les fuites, lutter  contre l’utilisation abusive de l’eau, les branchements illégaux et autres infractions, c’est également  important !  

La bonne gouvernance n’est pas de lancer des grands chantiers et laisser le quotidien des citoyens empoisonné par des préoccupations mineures ! Les spectacles de fuites d’eau laissées sans réparation durant plusieurs jours, de particuliers et de chefs de chantiers procédant à des branchements illicites sans être inquiéter, doivent cesser dans  l’immédiat , il y va de l’image déjà  ternie de l’État !  Comptant actuellement 81 barrages en cours d’exploitation et 11 stations de dessalement de l’eau de mer, l’Algérie compte d’ici 2030 construire plus de cinquante autres barrages et 9 autres stations de dessalement. Ajouter à  cela, elle compte augmenter ses ressources palliatives en construisant de nombreuses stations d’épurations des eaux usées. Ces projets de lois et ces programmes de nouvelles structures  sont louables et peuvent répondre largement à la demande nationale en matière hydrique, à condition qu’en  aval, il y aurait plus de fermeté dans l’application des lois contre  le gaspillage , les infractions sur les réseaux et le laisser-aller des responsables qui n’ont aucune conscience des missions qui leurs sont dévolues.  

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