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Khalifa Haftar tenté par le syndrome tchado-malien: Pourquoi cet homme est dangereux pour l’Algérie

A quoi joue le maréchal Khalifa Haftar ?

En adoubant son protégé au Tchad, fils de son père Idris Deby Itno, la France a créé un antécédent politique, militaire et diplomatique grave dans le Sahel, celui de légitimer les régimes nés de coups de force. Le président français Macron avait été le seul chef d’Etat aux obsèques du président tchadien assassiné dans des circonstances controversées, et dont les informations ont été mises soigneusement par l’Elysée sous le boisseau.

Et lorsque le colonel Goïta, voyant son président de la Transition, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moktar Ouane, cherchant visiblement à s’émanciper de leur mentor, s’est réapproprié le pouvoir, qu’il possédait en réalité, la voix de la France n’est pas passée, parce qu’on ne peut faire la chose et son contraire en l’espace d’un mois dans le même espace, le Sahel

Haftar, aux portes sud-est de l’Algérie, et le même jour de l’ouverture du point frontalier de Debdeb-Ghadamès, a cherché à parasiter le cours des choses en procédant à des manœuvres militaires illégales dans la Tripolitaine, délivrant plusieurs messages à la fois, et visiblement cherchant à peser sur l’échiquier politique malien, avec ses soutiens occidentaux. Premièrement, comme une démonstration de force vis-à-vis de Dbiebeh ; deuxièmement, pour remonter le moral de ses troupes, démontés après la défaite contre l’appui turc à Tripoli ; troisièmement, pour tenir montrer à certains pays, entre autres à l’Algérie, qu’il n’entend pas que les choses prennent cette direction pro-Dbiebah.

Pour qui Haftar a-t-il agi? Pour quels objectifs ? Et quels sont ses plans dans le cas où sa stratégie de la surenchère fait long feu ? C’est en se référant à ce type de questions qu’on pourrait situer cet homme, dont la force réside dans les troupes de mercenaires et de madkhalis qu’il s’est constitués grâce à des États du Machrek.

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