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La nouvelle Assemblée risque de disqualifier les anciens personnels

L'inexpérience des nouveaux députés pointée du doigt: La politique, un long apprentissage

La campagne électorale des législatives du 12 juin prend fin aujourd’hui, après 20 jours d’activités au cours desquels les représentants de partis politiques et de listes d’indépendants ont tenu meetings et rencontres de proximité pour faire connaître leurs programmes et exhorter les électeurs à participer en force à ce scrutin jugé « important » pour la stabilité du pays et la relance du développement.

1.548 jeunes de moins de 40 ans ont été portés candidats sur des listes indépendantes et ont bénéficié, pour mener leur campagne électorale, d’aides d’une valeur de plus de 460 millions de dinars. Ces aides concernent la prise en charge par l’Etat des dépenses relatives aux frais d’impression des documents, d’affichage et de publicité, de location de salles et de transport, tel que le prévoit la loi.13.009 jeunes sont aussi candidats dont 5.743 femmes, alors que le nombre de candidats de niveau universitaire atteint 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats, estimant que ce fait indique que la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) connaîtra une « véritable dynamique ».

Donc, l’Algérie aura une Assemblée-mosaïque, constituée par un nombre important d’indépendants, ce qui, dans le principe, aboutira à un rajeunissement des 407 députés devant siéger pour les 5 prochaines années à l’APN.Tendance inédite : sur les 1.483 listes de candidats en course, il y a plus de listes d’indépendants (837) que de listes présentées par des partis politiques (646), ce qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions. 

Sauf grosse surprise, les personnels politiques traditionnels sont appelés à céder devant la nouvelle vague de candidats. Ceux-ci, universitaires, enseignants, journalistes, cadres d’entreprises, etc. sont en train de disqualifier la nomenklatura de tous les espaces politiques. La bonne chose, c’est que c’est tout l’échiquier politique qui est en train de changer. On les a vus tous à la peine ces partis qui se réclamaient d’un fonds électoral conséquent, voire hégémonique. La fin des idéologies politiques a coïncidé avec une récession économique multiforme, ce qui a eu pour effet de rendre le citoyen plus exigeant, plus regardant, et c’est tant mieux. L’Algérie en sortira grandie.

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