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Lourde mission du nouveau parlement

Le sionisme, la plaie qui gangrène la terre

Le Conseil constitutionnel validera dans quelques jours les résultats provisoires du scrutin anticipé du 12 juin passé. On peut d’ores et déjà affirmer que malgré les plus de 400 recours introduits par les candidats, la configuration de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) est déjà connue et qu’elle sera à dominante FLN, RND et indépendants.

 Née par forceps, dans des conditions difficiles, avec un taux de participation très faible, cette nouvelle APN, pour de nombreux observateurs, marque  le début d’une nouvelle ère, dans les usages électoraux en Algérie. En effet, c’est pour  la  première fois à l’issue d’un scrutin, qu’on voit  des dizaines de personnes  placées  sous mandat de dépôt ou  sous contrôle judiciaire pour  violation des dispositions de la loi organique portant régime électoral. C’est pour la première fois également   qu’on a assisté à  des élections  transparentes,  organisées sans le recours à la  Ch’kara et sans trituration des résultats et des taux de participation.

 Quoiqu’on en dise, il y a là   une avancée notable dans les traditions électorales du pays. Certes, il y a encore  des manquements et des  insuffisances, mais personne ne peut nier les efforts consentis pour préserver de toute manipulation les voix des citoyens.  L’APN actuelle, même si elle part handicapée par l’important taux d’abstentionnisme, est ,en tout cas , plus propre que les précédentes assemblées fabriquées de toutes pièces avec de l’argent sale et la logique des quotas. 

Cependant, la transparence du processus électoral ne suffit pas pour garantir  la crédibilité au nouveau parlement. Il faudrait que  les nouveaux parlementaires assument honorablement la mission législative dont ils ont la charge. La nouvelle Algérie ne peut en aucun cas s’édifier sur un parlement qui sert  de boite aux lettres et de caisse de résonance pour l’exécutif.

 La nouvelle gouvernance mise en avant dans les engagements du président de la république ne doit pas être un discours creux mais doit être  une réalité observable par les citoyens à travers toutes ses institutions. L’étape que traverse actuellement l’Algérie nécessite un parlement dynamique qui n’obéit qu’à la loi et qui n’aura comme seule préoccupation que l’intérêt du peuple et de la nation. Une lourde mission attend la nouvelle assemblée qui va être installée incessamment.  En plus de se défaire du handicap du maigre taux de participation, elle doit donner une image plus saine de cette institution  que le sarcasme populaire appelle la chambre des «Haut les mains !» 

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