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Retour à la cartographie classique du Parlement: 70 députés indépendants prêtent allégeance à Tebboune

APN: Le FLN perd des sièges, les indépendants en gagnent, la configuration politique reste la même

Les communiqués de soutien ou d’allégeance, émanant de députés indépendants, n’ont cessé de pleuvoir depuis l’annonce des résultats du dernier vote. Leur nombre a atteint hier, le chiffre 70.

Il ne reste que huit parmi les 78 qui ont gagné un siège à la nouvelle APN. Pourtant beaucoup d’encre a coulé sur la nouvelle composante de l’hémicycle qui promettait un changement des mœurs et coutumes. Mais tout s’est passé avec la même symphonie pastorale et tous les partis et autres indépendants se sont rangés comme au bon vieux temps, offrant au président en exercice une majorité confortable.

 Maintenant, il faudrait ajouter les 70 indépendants, en attendant les huit autres, aux 105 du FLN, aux 57 du RND et 48 du Moustaqbal de Bélaid. Cela nous donne 280, donc une majorité reposante jusqu’à la fin de mandat de Tebboune.

Reste à présent le nom du Premier ministre et du staff qui va subir les aléas de la crise économique aigue qui s’annonce. Il faudrait s’attendre à la désignation d’un PM FLN, s’il existe encore au sein du vieux parti des gens ministrables, sauf s’il faut aller le chercher dans les rangs de la future alliance présidentielle qui empêche Mokri de dormir d’un sommeil profond. 

En somme, rien n’a changé dans les mœurs et coutumes du personnel politique algérien. Les alliances se font et se défont au gré des circonstances, en attendant des jours meilleurs. Le seul perdant dans cette parade est le Hirak qui promettait un changement radical, pendant toute cette longue marche qui avait brillé par son caractère magique et pacifique. Puis, comme un feu de paille, aucune trace, aucune revendication des foules combien nombreuses n’a été satisfaite.

Le moment des comptes est arrivé. Ne faudrait-il pas interroger tous ceux qui se sont érigés en chefs incontestés du Hirak de rendre compte sur la stratégie adoptée. Quand on se souvient de leurs discours sur la place publique quand ils levaient le doigt vers le ciel en répétant « Il n’y aura jamais d’élection », on est tenté par le rire, parce que ces « révolutionnaires » de fortune n’avaient aucune idée de la matrice du pouvoir qu’ils voulaient affronter et l’abattre par les marches non-stop.

Maintenant que tout est entré dans les rangs, il serait légitime de s’interroger : A quoi a servi la révolution du sourire si ce n’est offrir au pouvoir le temps de reprendre l’initiative ?  Dont acte.

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