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Le MSP ne sera pas dans le nouveau gouvernement: Les raisins de la colère

Hassani, Menasra et Semmari pour déboulonner Makri

Le Madjliss echoura (conseil consultatif) du MSP a annoncé sa non-participation à la formation du nouveau gouvernement, après avoir subi les effets néfastes de l’arithmétique dans les coulisses d’un hémicycle non encore installé.

En refusant d’aller au gouvernement, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a obéi à une logique tout à fait élémentaire. Souvenons-nous des premières déclarations de son leader, Abderezak Mokri, au lendemain du scrutin, quand il avait annoncé son intention de conduire le prochain gouvernement. Puis le comptage des sièges a révélé que le MSP n’avait pas la majorité comme l’avait prétendu Mokri avant même le début du dépouillement. Il n’occupe que la troisième place après le FLN et les indépendants, avec seulement 65 sièges qui ne lui permettent pas de négocier des portefeuilles importants au gouvernement attendu.

Une fois les résultats définitifs annoncés, le sort est jeté ; les sièges offerts par les FLN, Indépendants, RND et Moustakbal, avec un total de 288, la majorité est largement acquise et il n’y a nul besoin de négocier avec le MSP. Dés lors, ce parti s’est retrouvé pris dans son propre piège. Il  se retrouve dans le camp de l’opposition sans titre de noblesse, c’est-à-dire qu’une fois l’opposition se situant à l’extérieur de l’hémicycle celui qui  aspire à jouer ce rôle de l’intérieur n’a pas le charisme pour le faire. Faut-il rappeler que le MSP s’est éloigné du camp de l’opposition depuis l’ère de feu Mahfoud Nahnah quand il avait offert ses Ghoul, Bengrina et consorts pour occuper des postes de ministres.

 Puis les choses ont évolué avec Boudjera Soltani, ancien ministre du Travail et Affaires sociales, pour faire du MSP un partenaire fidèle à « l’Alliance présidentielle » chère au président déchu. Puis, suite au déclenchement du Hirak, Mokri a servi de porte-parole au frère du président qui distillait sa stratégie au compte-gouttes pour éviter le pire. 

Cette évolution des événements a conduit le MSP vers l’impasse, en l’installant définitivement dans l’aile du pouvoir qui lui a permis de placer ses hommes, de profiter des avantages sociaux et autres prébendes commerciaux.

Ces rappels sont importants dans la mesure où le concerné peut peaufiner un discours d’opposant, victime du fait accompli, comme dans la vie de couple, tout en omettant de se situer dans le rôle qui est le sien : opposant et fidèle allié à la fois à toutes les gouvernances qui ont vivoté depuis l’époque de SAG (Sid Ahmed Ghozali) et consorts. 

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