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Banques: Le manque de liquidité des banques intrigue le gouvernement

Vers le déploiement d'un réseau national de bureaux de change

Signe incontestable que le système bancaire algérien n’est pas en mesure de pouvoir servir de relais à l’économie nationale, notamment pour le secteur privé auquel des mesures draconienne, voir dissuasives sont imposées en matière d’octroi de crédit, un manque de liquidité pèse lourdement sur lesecteur des banqueset des établissements financiers.

En effet, depuis quelques années, le niveau des liquidités des banques et établissements financiers ne cesse de se contracter, et ce malgré une légère amélioration par rapport aux dernières chiffres annoncés par la banque centrale.

Au 31 janvier 2021, la liquidité globale des banques algériennes s’est établie à 681,71 milliards de dinars, selon la situation mensuelle de la Banque d’Algérie publiée au dernier journal officiel n° 62 datant du 15 août 2021, traduisant une baisse  de liquidité globale de l’ordre de 612 milliards de dinars.

Incontestablement cette contraction de la liquidité bancaire risque de compromettre  les programmes d’investissement des entreprises publiques et privées et risque d’aggraver la situation des nombreuses entreprises impactées par les effets de la crise sanitaire conjuguée à un ralentissement économique qui se prolonge pour la deuxième année consécutive.

Pourtant, il y a juste (6) six années l’Algérie était en situation de forte liquidité des banques, que les financiers et économistes qualifiaient de surliquidité, situation qui avait ramené les autorités monétaires à entreprendre un certain nombre de réformes, dont la mise en place du mécanisme de constitution des réserves obligatoires. 

L’on se rappelle qu’en 2015, une instruction du gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci, modifiant et complétant l’instruction du 13 mai 2004 relative au régime des réserves obligatoires, portant le taux de ces réserves à 12% de l’assiette globale des réserves bancaires avait été introduite et entrée en application à partir de  Mai de la même année.

L’on s’en rappel par ailleurs, qu’au début de cette année, la Banque centrale avait rendu publique une instruction relative aux reprises de liquidités, une procédure qui invitait les banques à placer, auprès de la BA, des liquidités sous forme de dépôts rémunérés avec une durée maximale de reprise à six mois, au lieu de trois mois auparavant et un taux d’intérêt plus incitatif. 

Il est connu qu’une surliquiditésurvient lorsque la somme du compte courant et des réserves libres des institutions de crédit auprès de la banque centrale excède de manière persistante le niveau des réserves obligatoires. 

Depuis 2015, la tendance contraire n’a eu de cesse de s’aggraver au point où au jour d’aujourd’hui, notre pays souffre drastiquement d’un manque de liquidité qui menace de dde mettre à mal le plan d’investissement projeté par le gouvernement.

En termes de chiffres, le niveau des liquidités bancaires est passée de 1108 milliards de dinars en décembre 2019 à 771 milliards DA en juin 2020 pour dégringoler à 476 milliards en septembre de la même année. Elle était à 583 milliards DA en octobre 2020.

Le niveau des liquidités bancaires était de 494 milliards de dinars en octobre 2017 et à 530 milliards DA en septembre de la même année, alors qu’il était de 1403 milliards DA en janvier 2019 et 1108 milliards de dinars en décembre de la même année.

La contraction de la liquidité bancaire risque de mettre en péril les programmes d’investissement des entreprises publiques et privées.

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