La petite Meriem Bouassem de Bouhamza wilaya de Bejaia âgée de 3 ans, disparue depuis jeudi, est retrouvée morte. On ne sait pas grand-chose pour l’instant sur les circonstances exactes de sa disparition et de son décès, mais cet événement qui a jeté l’émoi et l’effroi dans la région a remis en avant l’horrible phénomène de la disparition et d’enlèvements des enfants.
Durant les 15 dernières années, l’Algérie enregistre annuellement jusqu’à 150 disparitions d’enfants. Un chiffre énorme qui renseigne sur l’étendue de ce phénomène dont les mobiles sont principalement, pour les spécialistes de la question, les règlements de comptes, les vengeances familiales, l’abus sexuel et le racket. Inconnu des mœurs algériennes, ce phénomène apparu dans la moitié des années 2000 ne cesse de se propager sur l’ensemble du territoire national en semant partout le trouble et le deuil. Phénomène récurrent, il fait de plus en plus parler de lui pour devenir à côté de la corruption, l’un des sujets les plus discutés en Algérie.
De larges campagnes de sensibilisation et plusieurs journées d’études ont été organisées à travers le pays sur ce fléau conclues par un éventail de recommandations, mais apparemment sans grand résultats. Le dernier bilan établi par la Gendarmerie nationale faisant état de onze affaires de disparition d’enfants âgés entre 12 et 16 ans, durant les cinq premiers mois de l’année en cours, en est la preuve. Ce fléau qui constitue un grand mal dans le corps social doit être soigné en urgence et avec les grands remèdes qu’il faut.
Pas de demi-mesures ! Pas d’attentisme ! Pas de tiédeur dans la recherche des coupables et surtout pas de pitié pour les criminels ! Les brigades des mineurs déployées à travers le territoire national doivent fonctionner à plein régime. Les parents doivent également jouer pleinement leurs rôles en veillant à ne pas laisser leurs enfants se déplacer sans surveillance.
Les médias doivent être mis à contribution pour une large diffusion et une meilleure explication de loi relative à la protection et à la lutte contre les crimes d’enlèvement. Vulgariser cette loi à travers les médias lourds et les réseaux sociaux peut contribuer à dissuader les éventuels prétendants à de tels actes. La loi prévoit des peines sévères allant jusqu’à la peine capitale et ce serait bénéfique que tout le monde sache ce que réserve la loi pour ce genre de méfaits. Rien ne peut remplacer la prévention et sur cet aspect-là que la lutte contre les crimes d’enlèvements doit s’organiser. Des mécanismes locaux et nationaux doivent être mis en place sans délais pour prévenir ce genre de crimes.
