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60 000 tonnes de blé sera acheminé de la Russie vers le marché algérien

Blé: La Russie commence à couper le robinet

Parce que notre pays n’a pas encore atteint l’autosuffisance en blé, dont le marché local a grand besoin, les pouvoirs publics ont décidé d’opter au recours au fournisseur Russe pour couvrir les besoins interne en cette matière vitale.

En effet, l’Algérie s’apprête à réceptionner deux cargaisons transportant 60 000 tonnes de blé russe au cours de ce mois dans le cadre d’une transaction convenue suite à un appel d’offres lancé par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) la semaine dernière, dans lequel il a été convenu d’acheter jusqu’à 290 000 tonnes de farine de blé.

Il faut savoir que jusque-là le blé russe n’a pas pénétrer le marché Algérien a cause de sa non-conformité avec le cahier des charges fixé par l’OAIC, mais l’assouplissement de ces conditions en octobre dernier, a donné aux Russes l’opportunité de participer aux appels d’offres organisés par cet organe périodiquement pour l’acquisition de cette denrée vitale, où il est devenu possible de proposer du blé de la mer Noire, malgré qu’il contient un pourcentage élevé en protéines. Autant dire que la Russie qui est le premier exportateur mondial de blé a finalement réussi à pénétrer le marché algérien, généralement dominé par le blé français.

Pour rappel, Abdelhamid Hamdani,ministre de l’Agriculture et du Développement rural, avait récemment reconnu qu’il existe un retard dans la production de blé, et que sa facture d’importation est toujours élevée, dépassant 1,5 milliard de dollars par an. Il a par ailleurs fait savoir que la production céréalière de la campagne moisson-battage 2020-2021 risque d’enregistrer une baisse en raison des facteurs météorologiques.

De son côté Mohamed El-Hadi Sakhri, directeur général de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC), a fait savoir que comparativement au rendement réalisé lors de la saison précédente et qui s’élève à 3,9 millions de tonnes, une baisse de production est attendue durant l’exercice courant. 

Selon des données issues d’une expertise orchestrée récemment, la production devrait diminuer de 35 à 40 %, en raison de la sécheresse qui a frappé toutes les wilayas de l’est et de l’ouest du pays.

Pour pallier à cette situation, le gouvernement envisage de déployer une stratégie sensée améliorer la production de blé tendre dans le but de réduire la facture d’importation de 60%, à travers l’accompagnement des agriculteurs, en les incitant à respecter la voie technique pour augmenter le rendement, ainsi pour développer les moyens de fertilisation et de lutte contre les dommages à la culture, et le développement des outils d’irrigation pour faire face au phénomène de sécheresse.

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