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Fonds détournés et règlement à l’amiable : Les explications de Aïmene Benabderrahmane

Fonds détournés et règlement à l’amiable : Les explications de Aïmene Benabderrahmane

En évoquant la question de la récupération des fonds détournés lors de la présentation du plan d’action du gouvernement qu’il dirige devant les membres de l’APN, Aïmene Benabderrahmane n’a pas réussi à faire que le débats ne glisse pas vers une houleuse polémique d’autant qu’en annonçant le renforcement du dispositif mis en place pour la gestion des biens saisis, avec l’introduction de mesures particulières pour la gestion des sociétés objet de poursuites judiciaires, à savoir les entreprises dont les propriétaires sont condamnés ou poursuivis dans des affaires de corruption et soumises à la gestion des administrateurs judiciaires, le chef de l’état s’est montré évasif sur le fond du sujet. 

S’agit-il d’un arrangement financier avec les accusés et remboursement du Trésor public en échange de la réduction des peines ?, rien de ce qui a été dit par le chef du gouvernement ne permettait en tout cas de l’écarter d’autant que dans les arguments défendus par Aïmene Benabderrahmane  pas le moindre détail n’avait été donné quant au mode de règlement qui répond à la complexité de la restitution des biens détournés, notamment à l’étranger.

Quoiqu’il en soit le chef du gouvernement n’a pas usé des mots qu’il faut pour éclaircir la démarche de l’état concernant cet épineux dossier et nombreux étaient les députés comme le sont une large frange de la société à douter sur cet  accord à l’amiable pour éviter aux mafieux un procès civil leur permettant Bientôt de retrouver tous le chemin de la liberté.

Et même s’il tenait à rassurer en annonçant, par ailleurs, la détermination de l’état à poursuivre la lutte contre la corruption, le favoritisme et le népotisme, à travers, notamment, la refonte de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption à l’effet de l’aggravation des peines, pour les infractions de corruption, le chef du gouvernement n’a pas manqué d’embraser le débat. 

Tenace en dépit de tout, Aïmene Benabderrahmane voulant convaincre, s’en allé pour affirmer qu’à brèves échéances, il sera procédé à la mise en place des dispositifs légaux relatifs à la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption ainsi qu’au droit d’accès du citoyen à l’information en matière de lutte contre la corruption.

Il a dans cette même lancée assuré que le gouvernement procédera à la révision du cadre législatif sur la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux, financement du terrorisme et à la finalisation du projet de loi relative à la répression de l’infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger, afin de favoriser le règlement à l’amiable au traitement pénal pour le remboursement des capacités financières de l’Etat. 

Pour le chef du Gouvernement l’impératif dans cet axe serait d’ouvrer à l’enracinement des valeurs d’éthique et à la rénovation du cadre juridique applicable aux agents publics, réitérant que le gouvernement qu’il dirige œuvrera à la mise en place d’un dispositif juridique permettant de prévenir les conflits d’intérêts dans la vie publique. 

A ce titre, le chef du gouvernement a promis qu’il veillera au développement de nouveaux mécanismes de prévention et de contrôle, afin d’assurer l’intégrité des agents publics et la bonne gestion des deniers de l’Etat. 

Aïmene Benabderrahmane a également plaidé en faveur de l’établissement d’une relation entre le citoyen et l’Etat, fondée sur les principes de la responsabilité et le devoir de redevabilité. 

En ce sens, le premier ministre a énergiquement défendu la mise en place de la charte d’éthique et de déontologie des agents publics ainsi qu’un cadre réglementaire, relatif à la mobilité du personnel d’encadrement, afin de bannir l’inamovibilité des responsables, qui constitue un risque de dérives et d’abus, a t-il argumenté.

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