Site icon L'Express Algérie

Les prix des fruits et légumes toujours enflammés

Satisficit et spéculation

Les mesures qui devaient permettre aux agriculteurs d’écouler leurs cultures au niveau des marchés de gros et de détail, n’ont pas vraiment apporté du nouveau vu que les prix des fruits et légumes n’ont aucunement baissé sur le marché.

Afin de casser la longue chaîne de distribution des produits agricoles, l’État est venu récemment apporter au fellah la possibilité de vendre sa marchandise dans les marchés de gros directement aux commerçants sinon au niveau des exploitations agricoles au profit du consommateur, ce qui permettrait, selon les pouvoir publics, de baisser les prix des fruits et légumes avec « l’élimination au niveau de la chaîne de distribution de tous les intervenants qui prennent des marges bénéficiaires lors de chaque transaction, ceci aux dépens du fellah et du consommateur » sur lesquels les répercussions de la cherté se rabattent inexorablement. 

Mais hélas cette nouvelle politique n’a pas tellement été bénéfique puisque plus de deux semaines de l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, les prix des fruits et légumes n’ont nullement baissé surtout pour certains produits comme la pomme de terre, le poivron, la tomate…ou encore le raisin ou bien le melon. C’est le statu-quo. Beaucoup d’intervenants dans le milieu, surtout les grossistes et les commerçants précisent que cette politique n’a pas apporté ses fruits, alors qu’il est vraiment urgent de refaire l’organisation du secteur, puisque beaucoup de parties trouvent que les mesures prises par les pouvoir publics ont déchanté plus d’un.

Revoir un peu l’ardoise

A commencer par les grossistes qui se retrouvent concurrencés directement par les agriculteurs au niveau des marchés de gros, alors que les premiers cités se disent vraiment lésés affirment que c’est insensé de permettre aux agriculteurs de mener une double mission, celle de produire et encore celle de vendre.

 « Au moment où la vente est destinée aux grossistes qui ont investi gros pour faire du commerce, à commencer par la location de locaux au niveau des surfaces destinées pour le gros, en plus du paiement des impôts et de différentes taxes imposées dans leur métier, alors que le fellah n’a pas beaucoup de frais dans sa mission », soutiennent les grossistes. 

« Non le fellah est là pour produire pas pour vendre et la vente est destinée aux grossistes qui sont mandatés pour cette mission », dira tout simplement un  grossiste rencontré dans les arcanes d’un marché de détail à l’est d’Alger. Avant d’ajouter « non le fellah ne peut pas allier entre le travail au niveau de l’exploitation agricole, et le travail au niveau du marché ». 

Sans pour autant entrer plus dans les détails de cette chaîne de distribution ou encore essayer de trouver des arguments nécessaires pour expliciter les tendances vers le coté positif des dernières mesures des pouvoirs publics qui peuvent bel et bien porter leurs fruits, si la chaîne est bien organisée dans le cadre des nouvelles mesures, il y a simplement lieu de dire que les prix onéreux qui restent toujours affichés au niveau de tous les marchés de tout le territoire national aux yeux du citoyen, prouvent tout de même qu’il reste un peu à peaufiner les nouvelles mesures afin de trouver de meilleurs mécanismes de gestion. 

Quitter la version mobile