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L’Algérie capable d’honorer ses engagements gaziers sans le GME

Sécurité énergétique dans le bassin méditerranéen: Arkab en situe les enjeux

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé, mardi à Alger, que l’Algérie est en mesure d’honorer tous ses engagements avec ses partenaires espagnols et portugais en matière de livraisons en gaz naturel, après la décision de non reconduction du contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe (GME), transitant par le Maroc.

Il a assuré, à l’occasion de la présentation des détails du budget alloué à son département dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2022 devant la Commission finances et budget de l’APN, que les capacités du gazoduc Medgaz, fruit d’une coopération entre Sonatrach et son partenaire espagnol, Naturgy, sont appelées à atteindre les 10,6 milliards de m3 d’ici le mois de décembre, ce qui correspond à la moyenne de la demande annuelle actuelle de l’Espagne et du Portugal.

Arkab a précisé, dans ce sens, que bien que la capacité du GME est de 13 milliards de m3 par an, la moyenne des quantités annuelles de gaz acheminées vers l’Espagne via ce gazoduc était comprise entre 9 et 11 milliards de m3.

Le ministre a expliqué, en outre, aux membres de la commission, que les partenaires espagnols et portugais ont été « rassurés », notamment en recevant les études réalisées par Sonatrach et qui attestent de sa capacité à répondre à leurs besoins en matière de gaz, avec même la possibilité d’honorer des demandes supplémentaires.

Le ministre a expliqué, toutefois, qu’il a demandé, lors de la dernière réunion tenue avec la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, à avoir « plus de visibilité » sur la demande espagnole sur les 3 voire 4 ans à venir afin de permettre à Sonatrach de mieux gérer ses investissements.

Arkab a, mis l’accent sur la capacité de l’Algérie à « honorer toutes les commandes inscrites dans les contrats paraphés avec ses partenaires », et cela grâce aux capacités des unités de liquéfaction de gaz implantées à Arzew et à Skikda et qui peuvent atteindre, selon lui, 10 milliards de m3/an.

Le ministre de l’Energie et des Mines a souligné que l’Algérie représente 30% de l’approvisionnement du marché européen en gaz et contribue à la sécurité énergétique de l’Europe, en réitérant l’ambition du pays de renforcer davantage sa présence sur ce marché en proposant des quantités supplémentaires.

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