Le 10 novembre 2001, de dévastatrices inondations alimentées par un violent orage ont dévalées, en flots puissants et continus, des hauteurs du quartier de Bab El Oued, tout le long de la route du Frais Vallon, emportant sur leur passagers des centaines de véhicules et se soldant par la mort de plus d’un millier de personnes et de dizaines de disparus.
Scènes apocalyptiques vécus dans la détresse et la douleur : celle du Centre de formation des jeunes filles, vite submergés par les flots, dès l’entrée en classe de 8 heures du matin ; celle du bain maure où les hommes ont été surpris et noyés en quelques minutes ; les flots tumultueux descendant des hauteurs de cet historique quartier d’Alger, et qui se sont scindés en trois puissants torrents charriant cadavres et matériaux divers et s’engouffrant avec violence dans des maisons avant de terminer leur course meurtrière dans la mer, où des centaines de corps, certains disloqués, flottaient pendant deux jours à la surface de l’eau.