Site icon L'Express Algérie

La menace inflationniste risque de s’aggraver en 2022

La menace inflationniste risque de s’aggraver en 2022

Les aléas nés de la crise sanitaire, laquelle avait posé des difficultés singulières en matière d’action publique, risquent d’aggraver la situation économique durement éprouvée par la chute du dinar et la flambée des cours des matières premières au niveau mondial. 

Et avec l’apparition récente du nouveau variant baptisé omicron, la flambée des cours des matières premières, les pénuries et les difficultés de transport sont en train de faire gonfler d’avantage les prix.

Comme pour tous les pays émergents du monde, le système économique de l’Algérie se trouve lourdement fragilisé. En effet ; la nouvelle flambée des prix frappant les matières premières achève de perturber les chaînes d’approvisionnement, déjà largement impactées, et commence à provoquer la chute de l’investissement et de la consommation, rendant manifeste un risque réel et croissant de récession dans notre pays

Sur le terrain, la demande de matières premières augmente et les goulets d’étranglement dans l’approvisionnement exercent des pressions à la hausse sur les prix. De ce fait, l’inflation devrait s’enflammer à des taux jusque-là jamais atteints , et pour cause, les taux d’emploi globaux demeurent bien en dessous des niveaux d’avant la pandémie et, si les mesures sociales engagées par les pouvoirs publics ont permis un certain niveau de soutien à la croissance des salaires, les anticipations d’inflation à long terme, mesurées par des enquêtes et des mesures fondées sur le marché, demeurent bien ancrées, et des facteurs tels la dépendance de l’industrie de notre pays, qui ont contribué à la rendre tributaires des tensions sur le marché des bourses étrangères  

L’inflation dans notre pays risque de s’aggraver poursuivant son évolution entamée depuis les chocs sanitaire et pétrolier de 2020, l’attention des ménages, des entreprises et des autres institutions se cristallise fortement sur l’inflation qui à ce rythme menace d’éroder d’avantage le pouvoir d’achat des algériens et risque à courts termes de priver les investisseurs de toute visibilité économique.

Les projections sur l’inflation confortent les craintes des agents économiques. En effet, l’inflation qui s’est située à 5,1% au mois d’août dernier, contre 4,5% en juillet passé, avec un taux moyen annuel de 4,1% en juin 2021

Sur le moyen terme, et compte tenu des aspects structurels, monétaires et réels qui sous-tendent l’évolution des prix en Algérie et malgré le programme de réformes pour booster l’économie engagé par le gouvernement d’Aymène Benabderrahmane, il est attende une remontée grave de l’inflation entre 2021-2023. 

Dans la pratique l’inflation est un sujet macroéconomique important et en tête des préoccupations, vient la question de sa mesure et de son rôle en tant que signal macroéconomique, de ce fait, seul un outil fiable permettra d’apprécier les tensions inflationnistes en vu d’assurer à l’action du gouvernement l’efficacité escomptée en ces temps de fortes tensions sociales qui secouent notre pays.

Quitter la version mobile