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Le Maroc en « quête immédiate » de sources énergétiques

Le Nigeria-Morocco Gas Pipeline est un « fait médiatique, non économique »

Ni les Accords faussement dits « d’Abraham » ni le rapprochement avec l’entité sioniste n’ont été salutaire pour le Maroc ; encore moins les drones furtifs et les « geeks » de Tsahal pour mener des opérations de sous-sol.  En fait, il y a la consommation quotidienne du petit peuple, celui-là, qui, seul, peut maintenir ou faire déboulonner par ses fondements la monarchie, qui est juge des actes et faits du Palais royal.

Le comportement belliqueux du Maroc à l’encontre de l’Algérie, dans une guerre de basse intensité dont le principal bénéficiaire n’est autre que l’entité sioniste, a couté beaucoup à ses propres citoyens. Aujourd’hui, le Maroc en est arrivé à contracter un partenariat couteux et sans grands effets dans l’immédiat pour se doter en gaz via une société britannique depuis un gisement qu’elle exploite dans l’est du pays, un mois après la décision d’Alger de ne pas reconduire le contrat d’un gazoduc desservant l’Espagne via le royaume.

Bien que le Maroc ait obtenu son indépendance depuis soixante-cinq ans, le secteur énergétique est resté dépendant des combustibles fossiles et du secteur privé. Sur la période 2017-2020, les importations de combustibles fossiles ont représenté environ 90 % de l’approvisionnement total en énergie primaire et 80 % de l’approvisionnement en électricité, tandis que le secteur privé (dont l’actuel chef du gouvernement, l’archi-milliardaire Akhenouche, en est un des barons) contrôle actuellement la majorité de la production d’électricité (84 %) et la quasi-totalité de la distribution d’énergie.

Aujourd’hui encore, alors que le monde se relève d’une périlleuse pandémie planétaire qui a mis à terre les économies les plus puissantes, le Maroc persiste à donner du crédit aux lobbys sionistes, très influents dans tous les cercles décisionnels, pour satisfaire un expansionnisme coupable dont il ne s’est jamais départi depuis la dynastie des Saadiens. Les turbulences socioéconomiques qui commencent à agiter la monarchie ne sont que le prélude d’une lame de fond qui menace plus que jamais le Palais. Aux Marocains de tirer les conclusions d’une série de concessions qui leur sera préjudiciable plus encore à l’avenir.  

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