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Habitat précaire: Les marchands de sommeil ont le vent en poupe

Habitat précaire: Les marchands de sommeil ont le vent en poupe

L’habitat précaire, ce sont des lieux utilisés pour location à des prix exorbitants, alors qu’ils ne sont pas destinés pour habitation et ils sont dans un état déplorable voire invivable.

Des  logements insalubres, qui présentent un risque et un danger pour les occupants, notamment pour les personnes vulnérables qui sont souvent exposés à des intoxications au monoxyde de carbone, l’humidité, problèmes respiratoires liés notamment  à des ‘’émissions de particules dans le logement, et électrocution’’. 

Dans le monde entier et particulièrement en Europe, les gouvernements déclarent la ‘’guerre’’ aux  marchands de sommeil, l’ancien ministre Français, à titre indicatif, chargé du logement de 2018 à 2020 Julien Denormandie, les qualifient de ‘’Trafiquants de drogue’’. Chez nous, aucune loi n’est appliquée contre ces marchands de sommeil qui abusent de ses locataires en louant très cher un logement indigne et qui vivent dans des  conditions insupportables.

   Ces marchands achètent des maisons individuelles, notamment dans la capitale et d’autres wilayas comme Bejaia, une ville distante de 250 km à l’est d’Alger, des immeubles qui présentent un risque d’effondrement et profitant ainsi de la vulnérabilité des gens, les personnes démunis et de leur détresse, des citoyens à faibles revenus, notamment des gens en situations irrégulières, qui souvent exposés au danger permanant.

  Des rencontres internationales sont organisées dans le monde pour lutter contre les marchands de sommeil et la prise en charge des doléances des victimes de ces marchands sans scrupule.   En  2020 à Paris, la Dihal a tenu son 66ème atelier intitulé «comment lutter contre les marchands de sommeil ». Cet atelier a réuni plus de 300 personnes, principalement des collectivités territoriales, ainsi que les ARS et des membres d’associations du secteur de lutte contre l’habitat indigne.  

‘’L’objectif de l’atelier était de faire connaître les expériences de terrain des nombreux et divers acteurs menant cette lutte de front, auprès des propriétaires indélicats et des populations vulnérables’’.  

Des moyens nécessaires sont déployés pour  lutter contre ces marchands de sommeil, ‘’ De nombreux textes de lois, comme la récente loi ELAN (loi pour l’Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) du 23 novembre 2018, viennent encadrer et renforcer les moyens d’action contre les marchands de sommeil lit-on sur le site.

En Algérie, ni les spécialistes du mobilier ni même le parlement par ses deux chambres n’ont osé dénoncer ces pratiques. A Bejaia,  une ville côtière, à la fois touristique et économique par excellence, la ‘’mafia de l’immobilier ‘’ appelée aussi  ‘’la mafia du foncier’’  est devenue au fil des ans  intouchable, une sorte de ‘’ Cartel’’ est en vogue dans cette wilaya.

On a l’impression de vivre en Colombie ou  au Mexique. Les autorités locales sont impuissantes face à ces ‘’dealers du foncier’’.

L’houma Uvazine, un quartier populaire qui se situe à quelques centaines de mètres du siège de la wilaya, est devenu l’endroit privilégie des marchands de sommeil, ils proposent des logements invivables, un 30m2, sans commodités aucune, pour le prix de 10 000 Da par mois.  Mohand, une des victimes de ces marchands, tout en gardant l’anonymat  nous dira ‘’ je loue ce logement de 30m2 environ, depuis 2009 au prix de 10000 da, puisque mes revenus sont  faibles ‘’ avant d’ajouter ‘’ je suis un père de 3 enfants et je travaille comme gardien, et je n’arrive pas à subvenir à mes besoin ‘’.Bouich Mahrez, enseignant chercheur à l’université de Bejaia, ‘’ avec le contexte actuel, ajouter à la pandémie et aux problèmes sociaux qu’elles affrontent, les familles ne peuvent acquérir un logement, vu son  prix qui augmente, notamment sur le marché mondial’’.Le marché de l’immobilier est touché de pleine fouée depuis 2019 à ce jour, plusieurs projets sont abandonnés à cause de l’augmentation des prix des matériaux de construction, aujourd’hui malgré les dangers, un travailleur est forcé de louer pour assurer un toit pour ses enfants.

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