Site icon L'Express Algérie

Agrément de 40 incubateurs de recherche au niveau des universités

Agrément de 40 incubateurs de recherche au niveau des universités

L’Algérie met le cap sur le développement de la recherche scientifique dans plusieurs secteurs d’activité socioéconomique et technologique. « L’installation du Conseil national de la recherche scientifique et technologique augure de l’importance qu’occupe la recherche et l’innovation en Algérie », a souligné hier, Mme Kamila Guidouche, directrice de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur.

Invitée de la rédaction de la radio algérienne, elle a mis en relief l’intérêt porté sur l’innovation dans les nouvelles technologies prend tout son sens par l’agrément de 40 incubateurs de recherche au niveau des universités. Ce qui traduit, selon elle, l’importance accordée aux laboratoires de recherche et l’encouragement des étudiants porteurs de projets réalisables avec des brevets pour protéger leurs travaux de recherche.

« La sélection des projets se fait selon des procédés scientifiques qui dégagent à la fin 50 projets à accompagner dans le cadre du programme national à superviser par ledit Conseil », explique Mme Guidouche précisant que la priorité est donnée aux projets concrets délivrables qui est la condition sine qua none d’éligibilité à bénéficier d’un encouragement.

Mais la révision de la loi sur la recherche s’impose, dit-elle, pour revoir les missions et attributions du nouveau Conseil national de la recherche scientifique et technologique (CNRT) et la Direction ministérielle de la recherche scientifique qui élabore jusque-là les programmes nationaux de recherche.

La direction de la recherche est détentrice du programme des « trois S » qui regroupe, selon elle, les programmes nationaux de recherche prioritaires avec des thématiques, réparties sur des axes sachant qu’ils ont été fixés en partenariat avec les comités intersectoriels en présence des domaines de l’agriculture, de la santé et de l’énergie.

Par les chiffres, l’invitée de la radio dénombre 31 secteurs sollicités dont 21 seulement ont répondu aux appels formulés lors des réunions avec leurs représentants respectifs, La direction chapeaute aussi 1700 laboratoires opérant sous l’égide de 30 Centres de recherche.

 « On parle de deux volets dont le volet de la recherche scientifique pour le secteur socioéconomique sans négliger également l’aspect du développement des connaissances, actualisation des données et enrichissement des connaissances », relève la scientifique.

Avec l’installation du CNRT, dont la composante est faite de chercheurs membres de laboratoire d’excellence, capables de valoriser et suivre les projets utiles. D’où l’intérêt de la création de ce Conseil où se croisent les compétences venant de l’étranger et celles ayant préféré de s’investir en Algérie.  

Vantant cette installation, Mme Guidouche estime que le CNRT est « une reconnaissance au chercheur algérien où qu’il soit ». « Cette reconnaissance de l’effort intellectuel, se défend-elle, a été toujours un souci du Département de la recherche au ministère qui en a fait écho dans un livre blanc élaboré en 2020. Un livre qui inventorie les noms et palmarès dans les domaines de l’intelligence artificielle, la sécurité alimentaire, la sécurité technologique et la microélectronique.

« On a toujours fait appel à nos compétences que ce soit à l’étranger ou celles ayant choisi de s’investir à l’intérieur du pays », rappelle Mme la directrice de la Recherche scientifique qui conclut que la création des deux écoles supérieures de l’intelligence artificielle et des mathématiques sont justement issues des recommandations du livre blanc concernant ces deux aspects.

Par recherche utile, elle cite les exemples de projets de numérisation où le ministère de recherche a été sollicité comme pour l’APN (pour les questions orales), la solidarité, l’eau et les travaux publics. Sans omettre de rappeler que son département a encouragé, après évaluation, tous les projets concernant la lutte anti-covid, notamment selon la vision de développement d’outils de sauver l’humanité qui était la priorité de ces deux dernières années de pandémie.

Quitter la version mobile