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Refonte du grand Maghreb…sans le Maroc

La fin de l’impunité du Maroc prend forme

Avec la visite d’État du président mauritanien en Algérie, et après celle effectué par le président algérien en Tunisie, c’est le grand Maghreb qui est en train de se former. Si la Libye arrive à se déjouer des pièges qui lui sont tendus par le jeu des stratégies des puissances, ce sera un grand pas fait dans la reconstruction du grand Maghreb. Et tant pis si le Maroc fait partie des retardataires. 

Les choix opérés par Rabat pour prendre de court et l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unis, en les mettant devant une situation de fait concernant la marocanité des territoires occupés, avec l’appui de l’administration américaine et la coopération active de l’entité sioniste, risquant de bloquer le grand Maghreb pour de longues années encore, il était temps de manœuvrer pour peser sur le cours des événements et stabiliser la région maghrébo-sahélienne, intimement liés au jeu géopolitique des stratégies. 

Avec un « surplus » de mécanismes militaires aux portes sud (Serval, puis Barkhane, Tabuka, Fama, G5-Sahel, contingents tchadiens, etc.), et une inquiétante présence israélienne aux frontières ouest, il était plus que temps pour l’Algérie de desserrer l’étau et de contracter des alliances au sein même de sa famille maghrébine naturelle pour éloigner le spectre d’un chambardement qui se faisait sentir de jour en jour.

    Il est certain que certaines parties, partie prenante du conflit, sont en train de miser sur le statuquo en Libye pour mener à la déconstruction du Maghreb ; cependant, les cartes que possèdent les alliés de l’Algérie dans la région, on pense à la Turquie et aux Russes, qui font pièce, dans d’autres registres, aux menées souterraines en Libye et au mali, font espérer que le plan de paix proposé par l’Algérie aboutisse. Car il y va de la sécurité de toute la région. 

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