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En quoi la Loi de Finances 2022 peut être « révolutionnaire » en matière de réforme fiscale

Marché financier: Une batterie de mesures incitatives instaurée par la loi de finances 2024

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a qualifié jeudi la Loi de finances (LF 2022) de « révolution » en matière de réforme fiscale, mettant en avant les nombreuses mesures qu’elle prévoit en faveur de l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen et la promotion de l’investissement.

Animant une conférence de presse au Palais du Gouvernement, Benabderrahmane a indiqué que la LF 2022, signée par le Président de la République, « est une révolution en matière de réforme et de justice fiscales et d’élargissement de l’assiette fiscale », relevant qu’elle renfermait de nouvelles mesures pour la promotion de l’investissement.

Le Gouvernement présentera « prochainement » en Conseil des ministres le projet de loi sur l’investissement pour endossement par le président de la République, a annoncé le Premier ministre.

Benabderrahmane a également évoqué l’allocation chômage créée en vertu de ce texte et qui devra entrer en vigueur courant 2022.

Le Gouvernement révisera le point indiciaire des salaires à partir du deuxième semestre 2022, a-t-il aussi annoncé, rappelant que la LF 2022 prévoyait plusieurs mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, dont l’allègement de la charge fiscale dans le cadre de la révision du barème de l’impôt sur les salaires.

Par ailleurs, le Premier ministre a précisé que le taux de croissance de l’économie nationale était de 4,1% à fin 2021, faisant état d’une « amélioration constante » de la situation économique en Algérie.

Abordant la facture d’importation, Benabderrahmane a déclaré : « Nous avons réussi à réduire la facture des importations qui a atteint à la fin de la première semaine du mois de décembre en cours 33,8 milliards USD, et ce, en dépit des prévisions de certaines institutions internationales qui tablaient sur un montant de 50 milliards USD ».

« La situation financière et économique s’améliore d’une manière plus que positive », et ce, grâce aux mesures prises par l’Etat, a assuré le Premier ministre, relevant qu’il s’agit d’autant de facteurs qui nous ont permis de réaliser un excédent de la balance commerciale de l’ordre de 1,4 milliard USD au 30 novembre 2021.

Interrogé sur le récent rapport de la Banque mondiale (BM), le Premier ministre a estimé que ce rapport sur l’Algérie contrastait avec de récents rapports élaborés par cette même institution et d’autres institutions internationales.

Dans ce contexte, il a rappelé qu’ »il suffit de revenir un ou deux mois pour trouver des rapports très positifs sur l’Algérie, des rapports qui n’ont pas été dressés même pour certaines grandes économies, y compris des rapports du FMI et de la BM ».

Certains médias ont exagéré dans l’analyse de la teneur du rapport présenté comme un document uniquement négatif, a estimé le Premier ministre, ajoutant  » même si on n’est pas d’accord sur certaines données, ce rapport regorge d’indicateurs positifs ».

Doubler le volume du produit intérieur à l’horizon 2024

Evoquant le plan de relance économique, le Premier ministre a indiqué que le Gouvernement entendait doubler le volume du produit intérieur à l’horizon 2024 et réaliser un équilibre budgétaire durant la même période.

Le plan de relance économique est basé sur « une approche inclusive permettant à l’Algérie d’exploiter tous les vecteurs économiques à l’image de l’agriculture, l’industrie, la pêche, les mines et autres en vue d’atteindre les objectifs tracés dans le programme du Président de la République », a-t-il poursuivi.

Pour ce qui est des répercussions du « Covid-19 », M. Benabderrahmane a rappelé que l’Algérie ,à l’instar de tous les pays du monde, avait été impactée par la pandémie mais « n’a pas renoncé à sa politique de subvention et ses engagements sociaux ».

La masse salariale des employés mis au chômage technique en raison du Covid-19 s’est élevée à plus de 672 mds DA, a-t-il précisé.

Concernant les subventions sociales, le Premier ministre a mis en avant « le rôle social de l’Etat consacré dans la déclaration du 1er novembre 1954 », soulignant que dans « la politique de l’Etat algérien, la subvention sociale est une ligne rouge à ne pas franchir ».

Le Gouvernement a alloué, au titre du LF 2022, une enveloppe de plus de 1.941 mds DA soit près de 17 mds USD pour la subvention sociale au profit de toutes les franges de la société algérienne sans exclusif, a fait savoir M. Benabderrahmane, relevant que l’Etat algérien « garantit une scolarisation gratuite à plus de 12.5 millions élèves et étudiants ».

Il a évoqué au passage « la gratuité des soins en dépit de quelques lacunes en termes de qualité des prestations », affirmant qu’ils seront rattrapées après la tenue de la conférence nationale pour la réforme du système de santé prévue début janvier prochain.

L’Etat subventionne les transports, l’électricité, l’eau et le logement, a-t-il mis en avant.

Aussi, a-t-il rappelé que l’Algérie avait été classée par le Programme alimentaire mondiale de l’ONU (PAM) le premier pays africain ayant éradiqué la famine.

L’Algérie occupe la 91e place en matière d’indicateur de développement humain 2020 sur un total de 191 pays, s’est-t-il réjouit, ajoutant que ce classement dénote l’intérêt accordé par l’Etat au développement social et humain.

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