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Algérie France: retour à la normale

Algérie-France: L’incontournable passage par les « dossiers qui agacent »

Après le retour à la normale des relations diplomatiques entre l’Algérie et la France, les deux pays ambitionnent de donner un « coup de mue » aux partenariats économiques en net recul depuis l’année 2019.

En effet, les données de la banque de France font état de flux d’IDE français vers l’Algérie de 64 M EUR en 2016, 182 MEUR en 2017 et 283 MEUR en 2018, faisant ainsi de la France le 3ième partenaire étranger de l’Algérie, derrière l’Italie et l’Allemagne. En 2019, ces derniers étaient en recul de 127 MEUR, avant de retrouver un niveau positif à 93 MEUR en 2020.

En la somme des flux, réajustée selon le taux de change, soit le solde global du stock d’IDE français en Algérie s’élevait à 2,372 Mds d’euros en 2020, plaçant également la France en troisième place, derrière les États-Unis et l’Italie.

Ces investissements sont principalement concentrés dans trois secteurs : 1- les activités financières et d’assurance, soit 36 % du total, 2- l’industrie manufacturière, 29 %, décomposable entre industrie automobile, pharmaceutique, alimentaire et chimique – 3- et enfin ; les industries extractives, 23 %. Ces montants ne prennent pas en compte les investissements financés auprès des institutions financières locales, qui sont aujourd’hui le principal levier des investissements des entreprises françaises.

On estime qu’en 2018, le nombre d’implantations françaises, c’est-à-dire les filiales avec une participation française au capital de plus de 50 % était à environ 220, un chiffre qui peut être facilement porté au double, en y incluant les bureaux de représentation, succursales et participations françaises de moins de 50 % dans une filiale, ainsi que les entreprises détenues et ou dirigées par des entrepreneurs Français de l’Étranger.

Pour aller au-delà de ces chiffres dans une perspective de renforcer et d’élargir les relations multilatérales entre les deux pays, Business France, opérateur public national au service de l’internationalisation de l’économie française, s’engage à accompagner et à faciliter aux entreprises françaises voulant s’implanter en Algérie, et vice versa, aux entreprises Algériennes désireuses de s’implanter en France, autant les procédures que les modalités physiques.

Dans son communiqué publié sur le site de l’Ambassade de France en Algérie, Business France informe qu’elle accompagne ainsi les entreprises françaises et internationales du début jusqu’à l’aboutissement de leurs projets, qu’il s’agisse d’exportation, d’investissement ou de partenariats internationaux,

Doté d’une équipe biculturelle de 13 spécialistes, Business France Algérie accompagne les entreprises françaises dans leur parcours export, depuis l’orientation sur les marchés étrangers jusqu’à la concrétisation d’affaires et l’implantation sur le terrain. Il s’appuie sur un réseau de partenaires sélectionnés. Business France, Bpifrance et Coface se sont regroupés sous le label Bpifrance Export pour apporter ensemble un soutien cohérent aux entreprises, groupant la prospection des marchés internationaux, le financement et la sécurisation de leurs projets à l’étranger.

Business France Algérie informe aussi les entreprises algériennes souhaitant développer des partenariats avec des entreprises françaises qu’elle leur propose gratuitement de rechercher des fournisseurs ou des partenaires commerciaux et/ou industriels français et les aide à choisir un partenaire français pour leur projet pour travailler en France, en Algérie et sur des pays tiers.

Il importe de souligner que Business France favorise le développement international des entreprises implantées en France et leurs exportations, gère et développe le Volontariat International en Entreprise, une solution RH à l’international souple et efficace et promeut l’attractivité de la France, de ses entreprises et de ses territoires et favorise l’accueil et l’accompagnement des investisseurs internationaux.

Pour rappel, l’Algérie est un partenaire économique important de la France, avec 6,9 Mds EUR d’échanges commerciaux en 2020 selon les Douanes françaises, soit un recul de -24% en raison du contexte du ralentissement économique provoqué par la crise sanitaire, et de la mise en place de barrières tarifaires et non-tarifaires.

En termes de chiffres, les échanges commerciaux entre la France et l’Algérie ont marqué un net ralentissement en 2020 avec -24 %, dont -15 % pour les exportations françaises, une tendance confirmée au 1er semestre 2021, soit -2 %, dont -18 % de ventes Françaises.

Concernant ces exportations, les principaux produits français exportés vers l’Algérie étaient en 2020  de  810 MEUR, soit  -8% pour les produits agricoles, 434 MEUR pour les produits pharmaceutiques, soit -9%, et  +1% soit  334 MEUR pour les véhicules et accessoires automobiles.Les principaux produits exportés par  l’Algérie en France étaient essentiellement des hydrocarbures, soit 91% du total des biens exportés en 2020.

en 2020, la France est restée au rang de deuxième fournisseur de l’Algérie, avec une part de marché 10,6 %, derrière la Chine, 16,8 %, et devant l’Italie, 7,1 %, , l’Allemagne , 6,5 %, et l’Espagne, 6,2 %. 

La France reste  également l’un des principaux clients de l’Algérie, occupant la deuxième position en 2020, pour 13,3 % du total des exportations algériennes, derrière l’Italie, 14,7 %, et devant l’Espagne, 10 %, et la Chine, 5%..

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