Site icon L'Express Algérie

Campagne présidentielle française à la « sauce algérienne »

Investissements étrangers : la France reste le pays le plus attractif d’Europe

Les trois prochains mois vont être rythmés en France par une campagne présidentielle dont l’intensité va croître à l’approche du 10 avril, date du premier tour. Si le chef de l’État, Emmanuel Macron, ne s’est pas encore déclaré candidat à l’élection présidentielle, dont le premier tour se tiendra le 10 avril, la campagne électorale bat déjà son plein pour près d’une quarantaine d’autres postulants à l’Élysée.

Si le 27 janvier a été celui du début de la période de parrainage au lendemain de la publication du décret de convocation des électeurs, les candidats ont cinq semaines pour récolter 500 parrainages d’élus leur permettant de se présenter à l’élection présidentielle, le 4 mars sera la date limite pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle. 

Mais qu’est-ce que les Algériens auront à y voir dans cet événement politique franco-français? En vérité avec un électorat de près de 4 millions d’Algériens en France, entre résidents, binationaux et naturalisés, ils ont tout à y voir, au contraire. De même que la proximité avec l’Algérie, voisin de la berge sud de la Méditerranée, donne sans contredit à cette présidentielle une couleur algérienne indéniable.

En réalité, les dès ont été déjà lancés. En pour comme en contre. Déjà on a assisté à un acte d’islamophobie dont a été victime une entreprise algérienne des pompes funèbres; dans la nuit de vendredi à samedi, un sanglier mort a été accroché sur un panneau dans le parking d’un petit centre commercial comptant les pompes funèbres musulmanes et appartenant à une famille algérienne. Immédiatement, le candidat à la présidentielle Eric Zemmour est pointé du doigt. Dominique Soubou, de SOS, a pointé le discours de haine envers les Maghrébins véhiculé par le candidat polémiste, dont la famille est pourtant originaire d’Algérie. 

L’autre candidat, l’actuel président, Emmanuel Macron (qui doit annoncer sa candidature d’un moment à l’autre), s’est distingué par une action qui prend Zemmour de court. Son égérie pour la Présidentielle française de 2022 s’appelle Sabrina Roubache, une Algérienne de cités amie de Brigitte Macron et devenue en un temps très court, « les yeux et les oreilles algériennes » de l’Elysée.

    En quelques années, Sabrina Roubache, jeune macroniste, est devenue la vigie du président de la République à Marseille. Celle qui est une amie intime du couple Macron a ainsi été consultée pour l’élaboration du plan Marseille en grand. Aujourd’hui conseillère régionale, cette novice en politique,  auteure remarquée du livre « Moi, la France, je la kiffe ! », a récemment pris la direction du comité marseillais pour la réélection du président.

Gageons que l’implication des symboles algériens sera de plus en plus visible parmi les autres candidats, notamment Marine Le Pen et Mélenchon. Attendez juste la date du 10 avril pour observer de vos yeux comment la campagne présidentielle française est mise sur table à la « sauce algérienne ». Une recette à défaut d’être décisive, peut être pesante sur le décompte final des voix…

Quitter la version mobile