Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est entretenu par téléphone hier, avec son homologue égyptien, Abdel Fattah El-Sissi.
Selon le porte-parole de la présidence égyptienne, les entretiens ont porté sur les développements d’un certain nombre de questions régionales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye, où les visions ont convergé sur l’importance de renforcer les cadres de coordination algéro-égyptiens pertinents, afin de parvenir à un objectif majeur d’activer la volonté du peuple libyen en soutenant les institutions de l’État libyen, et de soutenir les efforts actuels pour parvenir à la sécurité et à la stabilité et maintenir l’unité et la souveraineté de la Libye.
Des « réglages » nécessaires doivent être opérés dans l’urgence entre Alger et le Caire, qui prennent « en sandwich » le voisin commun libyen. Beaucoup d’acteurs, situés loin de la sphère commune tentent d’imposer leur tempo dans la crise libyenne, y compris Israël, qui a montré lors de la récente intrusion de Bernard-henry Levy à Tarhouna, qu’il disposait sur place d’atouts à ne pas mésestimer.
Les mercenaires sont toujours sur place, qui travaillant pour les Emirats, qui pour d’autres parties, visibles ou occultes, et doivent être mis « hors jeu », pour désengorger la voie. Cet encombrement » de puissances sur la scène libyenne a eu le même effet nocif au mali avec l’existence de mécanismes aussi nombreux qu’inutiles, Serval, puis Barkhane, Tabuka, Task Force, Fama, G5-Sahel, Minusma, etc.
Faire le tri des acteurs, réduire le jeu de stratégies et laisser les Libyens eux-mêmes s’exprimer sur le propre avenir a été le maitre-mot dans les discussions algéro-égyptiennes sur un dossier « explosif », qui, s’il n’est pas réglé cette année, risque par sa déflagration, de bouleverser toute la région maghrébo-sahélienne.