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Le dinar sombre dans une dégringolade à double vitesse

Une énième dépréciation frappe le dinar algérien

Malgré que l’adoption de la stratégie la dépréciation du dinar comme solution de facilité pour régler les problèmes complexes qui perdurent ne résout rien, l’actuel gouvernement s’entête à poursuivre cette démarche en dépit des alertes lancées par de nombreux  spécialistes et financier de renommé reconnu. 

En effet, selon la loi de finances 2022, la dépréciation va se poursuivre, au moins jusqu’en 2024, le taux de change du dinar sera de 149,3 dinars pour 1 dollar américain en 2022, de 156,8 dinars pour un dollar en 2023 et de 164,6 dinars pour un dollar us en 2024. ce sont les perspectives sombres de le chute, que rien ne semble pouvoir arrêter, de la monnaie nationale.

Ceci au moment même où le pouvoir d’achat s’est essoufflé au point que des pans entiers de d’algériens ont perdu leur statut de citoyens moyens, et aussi pendant que le chômage entame sa grimpée pour toucher des milliers de jeunes disposant pourtant de qualifications.

Aujourd’hui, en 2022, le dollar s’échange à la banque d’Algérie contre pas moins de 140 dinars algériens. Depuis le crash les prix de pétrole, le dinar poursuit à vive allure sa descente aux enfers.

Indubitablement et au vu des derniers taux de change, la chute de notre monnaie nationale devient considérable et suscite l’inquiétude. Cette dépréciation continue est due principalement à la crise économique et financière que connaît le pays ; une situation qui s’est aggravée ces derniers mois avec la persistance des effets de la pandémie de coronavirus et la flambée des prix des produits à l’international. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), cette année l’Algérie devrait connaître un recul spectaculaire de son taux de croissance à -6,4%.

Aujourd’hui, certains économistes estiment qu’en l’état actuel de la situation, une autre dévaluation du dinar n’aura que peu d’impact sur l’économie algérienne qui repose essentiellement sur les exportations de pétrole et de gaz, et qu’en revanche, la persistance dans cette voie dépréciative défendue par Aimane Benabderahmane entraînera à coup sûr une flambée inflationniste et un renchérissement du coût des produits importés. 

Une hypothèse qui est pourtant difficilement envisageable par les autorités qui déploient tous les efforts afin de préserver le calme et la paix sociale, et d’éluder ainsi le retour de la contestation politique et sociale. Mais en laissant le dinar se déprécier, le gouvernement algérien procède en quelque sorte à une dévaluation de fait de la monnaie nationale.

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