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Mohamed Benhalima: « L’objectif était déboulonner l’institution militaire par ses fondements »

Mohamed Benhalima: « L’objectif était déboulonner l’institution militaire par ses fondements »

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a diffusé hier, de « graves aveux » et des « déclarations choquantes » livrés par le détenu Mohamed Benhalima, membre de l’organisation terroriste ‘Rachad’, sur les plans abjects de celle-ci contre l’Algérie.

Mohamed Ben Halima, extradé récemment d’Espagne, et membre de l’organisation terroriste Rachad, a fait des déclarations ébouriffantes aux enquêteurs dans une vidéo diffusée par les services de la sûreté nationale, hier. 

« Avant même mon arrivée en Espagne, Mohamed Larbi Zitout avait souhaité – par le biais de Mohamed Abdallah- que je reste en Algérie » pour suivre l’évolution du hirak de près et être prêt à toute éventualité. Mohamed Abdallah lui a demandé de ne pas quitter l’Algérie et de rester au ministère de la Défense nationale pour leur livrer des informations au profit de Zitout.

Benhalima : « Après mon départ d’Algérie, j’ai rencontré Mohamed Abdallah vers trois heures du matin, et j’ai communiqué avec Zitout », lequel a essayé de me rassurer » :« tu es avec nous, rien ne va te manquer ».

« Effectivement, hormis le peu d’argent que je recevais en étant réfugié demandeur, je recevais de l’argent de la part de Zitout et d’Amir DZ ».

Dans ses aveux, le détenu a fait référence à la stratégie de Zitout consistant à assigner chaque élément pour parler d’un sujet précis, soulignant que ce dernier utilise des fatwas religieuses pour persuader les Algériens qu’il veut inclure dans ses plans, en plus d’exploiter ses deux frères, Ismail et Mouloud, pour faire de la publicité via de faux comptes, noyauter les jeunes et recruter des militants.

« Les réunions, dit Benhalima, se font par segments : Zitout se réunit avec Mourad Dhina et les autres chefs de Rachad, puis les plans d’action sont divisés entre les autres membres, de niveau plus bas, à chacun son créneau et sa spécialisation : à moi, les sujets militaires de moindre importance, à Mohamed Abdallah les affaires de gendarmerie, et à lui les grands sujets, pour enjoliver son statut de diplomate et d’expert ».

De même, « Abdou Semmar a aussi tenté de se rapprocher de moi, en m’invitant à une émission qu’il souhaitait faire avec moi, pour, a-t-il dit, te faire connaître à des députés français entre autres, ce qui va beaucoup t’aider ».

Assia Kechoud, qui a monté une association en France pour venir en aide à Mohamed Abdallah et sa famille n’est que la face visible ; en fait c’est encore Zitout qui dirige et planifie, Assia, qui a fait beaucoup pour m’attirer vers elle, n’est qu’un faire-valoir sans trop d’importance.

On apprend par la bouche de Benhalima que l’aregnt a aussi constitué un sujet de dispute entre Amir DZ et Zitout, et que ce dernier « cache énormément d’argent chez Smail Zitout (plus de 200 000 euros), qu’il tente maintenant de récupérer ». En fait, Amir livre de l’argent aux « hirakistes » en Algérie pour qu’il parle de lui et enjolive son image », citant Tadjadit et Laalami.

Le détenu a également confirmé qu’il avait été transféré au Portugal avec de faux documents, et que Zitout en était au courant puisqu’il  suivait avec lui les détails de sa fuite.

Benhalima a révélé la grosse somme d’argent qu’Amir Boukhars a laissée à la famille Zitout, et que c’était la cause de la dispute entre eux.

De surprise en surprise, on apprend aussi que l’avocat de Amir DZ est juif et travaille en proche collaboration avec les services secrets français ». 

Benhalima a souligné qu’il avait reçu un bon traitement depuis son arrivée en Algérie, et a confirmé qu’il avait reconnu toutes ses erreurs et qu’il demandait pardon au président de la République.

Ce qu’il y a lieu aussi de relever dans ses ébouriffantes déclarations de Benhalima, c’est l’importance de deux points qui font tourner les cyberterroristes en France et en Europe : l’information et l’argent. Si on leur coupe les « relais » et les « courroies de transmission », ils meurent aussitôt. Pour Zitout, les relais sont en voie de l’être. Une bonne partie de l’édifice antialgérien en Europe est en train de s’écrouler.

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