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Plaidoirie pour un salaire minimal à 80 milles dinars

Les augmentations des salaires, sujet du jour en Algérie

Il est bien clair qu’au jour d’aujourd’hui, le niveau de vie des Algériens ploient sous le poids de la hausse continue des prix et de la chute drastique de notre monnaie nationale laquelle a perdu beaucoup de sa valeur.

Dans ce contexte de baisse impitoyable du pouvoir d’achat des Algériens se pose la question de savoir quel est le minima d’un salaire susceptible de garantir à l’Algérien de conserver sa dignité ou alors de savoir  combien faut-il pour une famille algérienne pour subvenir à ses besoins et ainsi vivre décemment.

Cette double question a fait l’objet récemment, d’une étude récemment orchestrée par le syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la formation, tout comme rapporté par son secrétaire général qui a préféré s’adresser à un média à large audience arabophone pour faire entendre la cause au plus grand nombre.

En effet, le secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (satef), Boualem Amoura, est revenu sur la question inhérente à la révision les salaires et a appelé le gouvernement à revoir le décret présidentiel 07-304 fixant le grille indiciaire

Argumentant qu’une étude récente, effectuée par le syndicat, avait démontré que les dépenses quotidiennes d’une famille algérienne composée de cinq membres étaient estimées à 3000 dinars algériens en moyenne, le SG de la SATEF a soutenu que ces dépenses pourraient atteindre les 80 000 dinars algériens par mois et ce, en dehors du mois sacré.

Selon les explications fournies par Boualem Amour ; cette étude établit une comparaison  entre le salaire de base en 1994 et les prix les produits de large consommation à l’époque et le salaire de base en vigueur, soulignant que les dépenses alimentaires représentaient 100 % de salaire de base, imputant ce fait à la hausse significative des prix des produits de large consommation, à l’image de l’huile qui est actuellement commercialisée à 650 dinars algériens alors qu’en 1994 elle ne dépassait pas les 25 dinars pour les 5 litres.

Il y a lieu de noter que ladite étude orchestrée par le syndicat avait pris en compte un ensemble de critères, entre autres, le droit aux soins et au divertissement, le droit de prendre les vacances annuelles, le droit à l’instruction et toutes les dépenses liées à l’acquisition les manuels et les fournitures scolaires, ainsi que le paiement les factures d’électricité et de gaz, le loyer et les dépenses alimentaires.

Enfin,  Boualem Amoura, SG de la SATEF n’est pas passé sans évoquer la promesse faite par le gouvernement de revoir à la hausse la valeur du point indiciaire qui connaît une stagnation depuis 2007.

Selon lui, la Satef a dressé une comparaison entre la valeur de point indiciaire qui est de 45 da avec le montant de la zakat dans la même période (à savoir en 2007) qui était de 35 da, faisant ressortir qu’en 2021, le montant de la zakat, calculé sur la base de prix de l’or et de l’inflation, est passé à 120 da alors que celui de point indiciaire est resté le même. 

Abordant la question de l’érosion du pouvoir d’achat que tout le monde reconnaît, Boualem Amoura met en garde contre une possible explosion sociale et lance un appel préconisant un  partage équitable des richesses de pays.

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