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Malgré les dernières précipitations de pluie, le taux de remplissage des barrages insuffisant

Malgré les dernières précipitations de pluie, le taux de remplissage des barrages insuffisant

Notre pays entame une quatrième année avare en pluviométrie, et avec des précipitations en deçà de la moyenne habituelle, le pays risque d’affronter un été semblable à celui de 2021, un été, on s’en souvient, des plus chaud autant en évènements « inhabituels » qu’en conjonctures climatique et sanitaire.      .

Il reste à espérer que le mois d’avril soit pluvieux pour éloigner le spectre d’un autre été difficile en matière d’approvisionnement en eau potable. A l’heure actuelle, le taux de remplissage des barrages reste loin d’offrir des garanties pouvant pousser à l’optimisme absolu.

Certes, durant les dernières 48 heures, notre pays a vécu au rythme d’averses de pluies rarement observées depuis plus de quatre années. Un évènement vécu dans le bonheur par des centaines de milliers d’agriculteurs mais d’aucuns parmi les gens en rapport avec le domaine de l’hydraulique diront que même avec ces averses dépassant les 50 millimètres, l’incidence sur le taux de remplissage des barrages ne sera pas d’une aussi grande importance à moins que cette  manne pluviale se poursuive pendant encore quelques jours.

En effet, le directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), Messaoud Maatar, a estimé de son côté qu’il est encore prématuré de se prononcer sur l’incidence réelle de ces précipitations sur le taux de remplissage des barrages, soulignant qu’il n’est pas possible d’établir des estimations avant 72 heures d’averses de pluie, en annonçant par l’occasion, que le taux actuel de remplissage des barrages ne dépasse pas les 39,47%.

Abondant dans plus de détails, le directeur général de l’ANBT a fait savoir que 19% de taux de remplissage a été enregistré pour l’axe de Tipasajusqu’àTiziOuzou (barrage Taksebt), 24% à l’Extrême Ouest, 29% pour la région du Chelif, et 61% dans la région Est.

Pour Messaoud Maatar, le taux actuel demeure encore insuffisant, attendu qu’il faudrait un minimum de 50% de taux de remplissage pour évoquer un été serein en matière de ressources, et d’expliquer que les pluies qui tombent sur la ville vont directement à la mer et que ce n’est que celles qui tombent sur les bassins versants qui ramènent vers les barrages qui sont réellement exploitables.

Messaoud Maatar a précisé dans ce sens que l’option choisie par l’ANBT d’aller seulement vers seulement 80 000 m3 au lieu des 150 000 m3 par jour était imposée par les quantités de pluie collectées et des précipitations enregistrées jusqu’à présent

Pour le moment, le constat demeure unique, les trois premiers mois de cette année 2022, auront été sans doute les moins pluvieux en Algérie depuis plusieurs années, faisant que le niveau des barrages n’ait que très peu monté depuis l’automne : 37,66 % à la mi-mars contre 36,24 % en décembre. Certes, tout n’est pas perdu, d’autant que le changement climatique fait que les quantités d’un mois de pluie peuvent tomber en quelques jours.

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