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Tebboune appelle à l’augmentation du rendement des terres agricoles

Relizane : Plus de 200.000 ha de terres agricoles aménagées

Le ratio de dépendance de l’Algérie aux importations de céréales reste élevé à plus de 72,2 %, ce qui signifie que plus de 70 % des besoins en céréales sont couverts par les importations, et ce malgré les efforts engagés par les gouvernements qui se sont succédé pour affranchir le pays de cette dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger. 

Aujourd’hui cette question devient un enjeu de sécurité nationale et un véritable enjeu de souveraineté ; avec l’envolée de leur prix sut le marché mondial et des limites de l’offre en cette matière vitale sur les marchés des suites du conflit armé Russo-ukrainien, l’Algérie risque de voir sa sécurité alimentaire compromise et ses recettes d’hydrocarbures amenuisées par les charges de combler les besoins des populations en produits alimentaires par le recours à l’importation massive.   

Conscient de cette donne et des conséquences qui en découlent, le chef de l’état Abdelmadjid Tebboune, au cours d’une entrevue accordée à la presse nationale tenue samedi 23 avril, mis en avant l’importance d’augmenter la production nationale des produits agricoles, notamment les céréales, en vue de réaliser la sécurité alimentaire, indiquant  indiqué que la solution radicale face à l’envolée des cours des produits alimentaires et à leur pénurie sur les marchés internationaux est de renforcer la production nationale.

Pour réaliser cet objectif, le Président de la République a insisté sur l’importance d’augmenter le rendement des terres agricoles dédiées à céréaliculture pour passer d’une moyenne de 20 quintaux/hectare actuellement à 40 quintaux/hectare, relevant que la moyenne dans certains grands pays producteurs de céréales pour ne citer que les États-Unis s’élevait à 120 quintaux/hectare.

Cela nécessite l’utilisation des techniques agricoles adéquates en matière d’irrigation ainsi que l’intensification de la production des semences, a expliqué le Chef de l’État qui après avoir évoqué les efforts consentis par l’État pour faire face à la flambée des cours des produits alimentaires sur les marchés internationaux a rappelé la décision d’accorder l’exclusivité d’importation de ces produits aux instances publiques et d’exclure les importateurs privés, argumentant que l’objectif étant d’assurer ces produits au citoyen à des prix raisonnables.

Depuis 2017, l’Argentine est devenue le premier fournisseur de céréales de l’Algérie échangeant sa place de second avec l’Union européenne. En 2020, elle a doublé ses ventes, assurant, avec 934 millions de dollars, 34 % des importations algériennes. Bénéficiant du net recul de l’UE, elle a écoulé sur ce marché 1,6 millions de blé tendre, mais aussi 3,3 millions de tonnes de maïs. En 3ème position le Canada (14 % du marché) a exporté plus 1,3 millions de tonnes de maïs pour une valeur de 387 millions de dollars. Enfin, les États-Unis ont exporté en 2017 plus 940 000 tonnes essentiellement de blé tendre vers l’Algérie pour un montant de 205 millions de dollars.

A souligner que l’Algérie accorde dans le cadre de l’accord d’association signé avec l’Union européenne un accès préférentiel aux céréales européennes sous forme de contingents tarifaires : Blé dur : 100 000 tonnes à droit nul Blé tendre : 300 000 tonnes augmenté en 2012 à 403 000 tonnes, à droit nul, Orge : 250 000 tonnes à droit réduit de 50% et Maïs : 500 tonnes à droit nul

Le chef de l’état prône dans ce sens , une   politique commerciale agricole permettant  de face à une baisse des recettes en hydrocarbures et à une hausse continue des importations de produits alimentaires très coûteuses en devises qui viserait à : Assurer la sécurité alimentaire du pays, tout en protégeant son secteur agricole de la concurrence externe, afin d’augmenter la production et ainsi diminuer la dépendance du pays aux importations de produits de base, en particulier les céréales et le lait ; Diversifier ses exportations sources de devises en augmentant les exportations de produits agricoles : Améliorer  la qualité et la traçabilité des produits exportés pour répondre au développement des normes sanitaires, phytosanitaires et techniques ;  en valorisant ces produits via la transformation et via le développement des labels, répondant ainsi aux attentes des consommateurs en termes d’alimentation saine, de respect de l’environnement et du bien-être animal ; et en diversifiant à la fois la gamme de produits exportés et les partenaires commerciaux.

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