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Importation de produits destinées à la revente en l’état: L’ABEF tente de dissiper le brouillard

Évolution de l'économie nationale: Perspectives favorables à l’horizon 2025

En avril dernier, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avait pris la décision obligeant les entreprises, spécialisées dans l’importation de produits destinées à la revente en l’état, à se faire délivrer, auprès de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), un nouveau document prouvant que les produits qu’elles souhaitent importer ne sont pas disponibles en quantité suffisante en Algérie.

Ainsi, les chefs d’entreprises sont dans l’obligation de consulter une plateforme mise en place par le ministère du Commerce pour vérifier l’indisponibilité en Algérie des produits qu’ils veulent importer en Algérie.

Le document dont il est question est inséré dans le dossier de domiciliation bancaire. Cette mesure ne semble cependant pas être bien comprise par tous les opérateurs économiques. Afin de lever toute ambiguïté, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a expliqué, dans une note qu’elle vient de publier, que « toutes les marchandises importées et destinées à la revente en l’état sont concernées par cette procédure obligatoire ».

Cet éclaircissement est utile, d’autant plus que les banques se sont heurtées à des problèmes et à des difficultés dans la mise en application de la procédure. Elles ne savaient pas si certains produits comme les intrants destinés à la production, les produits pharmaceutiques, les produits stratégiques destinés aux différents marchés publics… étaient concernés par cette mesure de domiciliation.

Au cours de ces dernières années, le gouvernement a serré la vis en matière d’importation, il a mis en place de nouveaux mécanismes devant permettre de favoriser la résilience de l’économie nationale aux chocs extérieurs s’appuyant sur une politique commerciale orientée vers la réduction des importations et la promotion des exportations.

Lors du forum d’affaire alégro-turc, le président Tebboune a mis en avant les atouts de l’économie nationale dont la balance commerciale a réalisé un excédent de 1,5 milliards de dollars en 2021. Le chef de l’État a également rappelé la baisse de la facture d’importation qui est passée de 60 milliards de dollars à 32 milliards de dollars, grâce à l’appui à la production nationale et à la nouvelle politique économie mise en place.

L’Exécutif tente ainsi de jour sur les deux tableaux, c’est-à-dire réduire les importations, en n’achetant sur le marché international que ce dont a besoin réellement le marché local, tout en développant l’export ; le pays ambitionne de terminer l’année 2022 avec 7 milliards de dollars d’exportation. L’année passée, il avait exporté pour 5 milliards de dollars. 

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