Le géant italien de l’énergie ENI se veut être un acteur important dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, en nouant davantage de contacts avec Sonatrach et en renforçant sa présence dans le pays.
Le partenariat a connu une évolution traduite par la croissance des investissements de la compagnie italienne en Algérie. La nouvelle loi sur les hydrocarbures semble avoir contribué à augmenter l’appétit du partenaire italien.
A l’occasion de la visite du chef de l’État en Italie, ENI a signé un mémorandum d’entente avec Sonatrach dont l’objectif est d’accélérer le développement des champs gaziers découverts en Algérie et de réduire l’empreinte carbone à travers l’exploitation de l’hydrogène vert. Ce mémorandum est une nouvelle pierre apportée à l’édifice de la coopération fructueuse dans le domaine de l’énergie entre l’Algérie et l’Italie. Il permettra une évaluation des capacités de gaz disponibles afin de mener un développement «accéléré» des champs découverts par Sonatrach.
En termes chiffrés, le volume de gaz produit dans les régions couvertes par ce mémorandum devrait atteindre environ trois milliards de mètres cubes annuellement. Cela contribuera à relever la capacité d’exportation du gaz vers l’Italie via le gazoduc transcontinental Enrico Matteï/Transmed.
Cet accord portera également sur une évaluation technique et économique du projet expérimental d’hydrogène vert, au niveau du champ de Bir Rebaa Nord qui vise la réduction de l’empreinte carbone émise par l’usine de production de gaz de ce champ. De plus, cet accord cadre avec la stratégie de développement durable adoptée par Sonatrach dans le but de développer une technologie qui participe à la baisse de l’empreinte carbone résultant de l’activité du Groupe Sonatrach et l’amélioration de l’environnement.
Le chef de l’État a pris la parole pour mettre en avant la qualité de la coopération dans le domaine de l’énergie, expliquant que l’Algérie et l’Italie envisagent de la densifier. Tebboune a évoqué un projet de câble sous-marin pour le transport de l’électricité vers l’Europe, ajoutant : « il y a un accord total entre les deux pays surtout à partir de ce qui se passe au Maghreb et en Méditerranée. Et de ce qui est la coopération bilatérale, l’énergie. Notre amitié est solide, enracinée dans l’Histoire. La mémoire algérienne retient des aspects positifs par rapport à l’Italie que ce soit avant la Révolution (de 1954), pendant la Révolution, le début de l’indépendance et de nos jours. Aucun nuage d’été n’est passé dans nos rapport avec l’État italien ami ».
Et de poursuivre : « nous sommes tenus d’entretenir cette amitié pas uniquement l’énergie. L’Algérie entretient des relations avec ses amis sur base de confiance mutuelle et sur la parole qui ne change pas. Moralement, nous sommes tenus de respecter les engagements conclus avec nos partenaires. Pour ce qui est de l’énergie, l’Algérie est prête à répondre à toutes les demandes de l’Italie ».