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TSGP : un projet aux multiples enjeux

Le gazoduc transsaharien,une véritable «infrastructure d’intégration intrarégionale»

Le projet de gazoduc « Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP) » semble être en bonne voie. Ses initiateurs, à savoir l’Algérie, le Nigeria, et le Niger, se sont engagés à œuvrer ensemble pour le faire aboutir. Les trois pays ont déjà bien déblayé le terrain, travail dont les résultats seront visibles dans les mois à venir.

Dans cette dynamique, ils ont organisé, lundi dernier, une réunion tripartite à Abuja. Il en est sorti des éléments et principes pour l’entame des études techniques, en prévision de la concrétisation du projet. Les trois pays ont également convenu de se revoir à la fin juillet prochain à Alger pour faire le point du travail déjà réalisé et échanger sur les questions liées au projet. 

Lors de sa visite, à Abuja, le ministre de l’Énergie M. Mohamed Arkab, s’est entretenu avec ses homologues nigérien et nigérian, en présence de l’ambassadeur d’Algérie au Nigeria, du PDG du groupe Sonatrach et des cadres du ministère, peut-on lire dans un communiqué rendu public par le ministère de l’Énergie. 

Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Arkab a affirmé que l’adoption de la réunion précédente tenue à Niamey le 16 février dernier par le biais d’une déclaration tripartite, avait jeté les fondements d’une feuille de route visant, notamment, la constitution d’un groupe de travail dans l’objectif de lancer la mise à niveau d’une étude de faisabilité de ce projet ». Il a ajouté que cette voie témoigne de la « volonté » des trois parties concernées par le projet, de le « réactiver », mettant en relief le fait que ce « projet à caractère régional et international vise, en premier lieu, le développement socio-économique de nos pays ».

Le ministre de l’Énergie a fait savoir que « la relance du projet enregistré dans le cadre de la mise en œuvre du programme NEPAD intervient dans un contexte géopolitique et énergétique marqué par « une forte demande sur le gaz et le pétrole, d’une part, et la stagnation de l’offre, d’autre part, à cause de la réduction des investissements notamment en matière de prospection gazière et pétrolière depuis 2015 ». Il a également estimé que le TSGP « était un exemple de la volonté de nos trois pays à mettre en place une infrastructure régionale d’envergure internationale qui soit conforme à nos objectifs nationaux et à nos obligations internationales en tant que pays engagés à réduire l’empreinte carbone et sécuriser l’approvisionnement des marchés en gaz naturel ».

Selon M. Arkab, ce projet constitue par ailleurs « une nouvelle source d’approvisionnement pour des marchés constamment sollicités, compte tenu de la place que le gaz naturel occupera dans le mix énergétique à l’avenir ». Ce gazoduc intercontinental sera d’une longueur totale de 4 188 km, à savoir 1 037 km traverseront le Nigeria, 841 km le Niger et 2 310 km l’Algérie jusqu’à la côte méditerranéenne. L’idée d’un gazoduc reliant le Nigeria à l’Algérie a, en fait, germé au début des années 2000. En 2009, le Niger, le Nigeria et l’Algérie avaient signé un accord portant sur l’élaboration d’une étude de faisabilité.

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