Malgré la gratuité de l’accès, la mafia des plages est toujours présente. Ils essayent à tout prix de te faire payer un parasol à 900 ou même 1000 dinars, ou même le parking à 200 DA. Ce commerce illégal commence déjà à irriter les estivants qui se plaignent des prix qui leur sont imposés, dans une impunité totale.
Malgré que dans certaines plages, les services de sécurités et la gendarmerie nationale veillent à faire respecter la loi, en empêchant les commerçant de parasols et de tables, à envahir les plages, mais dans d’autres plages, c’est tout le contraire. Par exemple, à Tipaza, après avoir payé une somme allant de 200 à 300 DA pour un parking, les loueurs de parasols se sont approprié le devant de la plage, en implantant leurs matériels proposés à la location. Une famille, qui a l’habitude de se rendre sur ce lieu, nous a confié que « c’est inadmissible, car si tu veux avoir une bonne place, tu dois payer. On nous a demandé 1700 DA pour un parasol, quatre chaises et une petite table ».
Pour revenir sur les parkingueurs, qui embusquent les automobilistes, cette famille nous a déclaré que si tu ne payes pas la somme demandée, on te menace. Ce qui est grave. Alors que normalement le parking appartient à l’état, ce n’est pas un endroit privé ». Alors, nous avons demandé à cette famille, pourquoi ils n’ont pas leur propre parasol ? Selon Farida la mère de famille, « si nous avons ramené le nôtre mais y’a plus de place pour l’implanter. Nous devons nous mettre à l’arrière de la plage, et nous placer avec des voyous. Nous ne sommes pas en sécurité ». Elle ajoutera : « l’état doit faire quelque chose, et intervenir au plus vite ».
Un groupe d’étudiants venu passer du bon temps, nous ont confié que « la location des parasols est trop cher pour nous. Nous venons en transport. Nous ne pouvons ramener notre propre matériels ». Ils poursuivront : « les loueurs de parasol arnaquent les gens. Ces derniers acceptent sans riposter. Nous devons décliner leurs offres et ne plus louer leurs matériels. C’est la seule solution pour combattre ces arnaqueurs ».
Acheter la paix ?
L’accès aux plages d’Alger est-il vraiment gratuit ? Selon ces jeunes étudiants : « La mafia des plages et des parkings reviennent comme chaque début de saison estivale : parkings payants, des espaces privatisés, expulsion des plages publiques pour les personnes refusant de payer : tout le monde dénoncent les “mafias-parasols”, ces loueurs clandestins installés sur le littoral ».
Ils expliquent : « Si vous montrez des réticences à payer le montant exigé, les choses peuvent très vite dégénérer ». Ils s’interrogeront ensuite sur le tourisme algérien : « Comment peut-on promouvoir le tourisme local si les responsables du secteur n’interviennent pas ? ».
La jeune Aicha, venu en Famille, nous dira : « J’ai appris avec consternation que dans une plage à Aïn El turck, les mafias des parkings réclament le paiement toutes les heures. Je suis outrée ». Alors que sa sœur Assia ne partage pas le même avis. « Personnellement, je trouve que c’est bien d’aller sur la plage et de trouver un parasol, une table et des chaises, cela ne peut être gratuit. Ces jeunes ne travaillent que l’été. Ils doivent gagner leur argent».
Pour l’autre sœur Amel : « C’est malheureux. 1600 km de côte et aucun endroit sécurisé pour nos enfants, avec ces tables et chaises on se croirait dans une cafétéria bas de gamme ou salle des fêtes ». Elle ajoutera : « On veut s’allonger et bronzer, très grave la dérive de ce pays ».