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Avant première du film « Si M’hand ou Mhand »: Ali Mouzaoui décortique le personnage et le destin du grand poète du XIXe

Avant première du film "Si M’hand ou Mhand": Ali Mouzaoui décortique le personnage et le destin du grand poète du XIXe

Le long-métrage consacré au grand poète du XIXe siècle, « Si M’hand ou Mhand » de Ali Mouzaoui sera projeté demain, en avant première à la salle Ibn-Zeydoun de Riyad El-Feth (Alger), en présence du réalisateur et l’équipe du film.

Coproduit entre  le Centre Algérien de Développement du Cinéma – CADC et la société SEDIPRAU avec le soutien du Ministère de la Culture et des Arts, « , Ce projet de film consacré à Si Mohand Ou M’hand consiste, selon le réalisateur à camper le personnage de l’aède dans une trajectoire historique avec la mise en relief des événements tragiques ayant été à l’origine de la formation psychologique du poète.

Le film reviendra que le destin contrarié que celui de Si Mohand Ou M’hand des Ath Hmadouch. Né dans une famille aisée, à l’abri de tout besoin, son oncle cheikh Arezki a vite fait de lui tracer la voie qui mène à la zaouia, école coranique : l’ambition était de faire de l’enfant un alem – un savant – fierté des Ath Hmadouch. Or, à cette époque, le destin collectif des Algériens subissait les assourdissants assauts d’une longue conquête coloniale. Après vingt-sept années de résistance, la Kabylie tomba en 1857. L’enfant Mohand n’avait que douze ans. 

Les Ath Hamouche furent expropriés et déplacés vers Sidi Khelifa tandis que s’édifiait sur leurs terres, dans la violence et l’humiliation, le Fort des Ath Irathen qui deviendra Fort Napoléon, plus tard, Fort National.

Pendant que Mohand aiguisait son esprit à la zaouia des illoulen, Aheddad et Amokran affûtaient leurs armes pour une insurrection que l’on croyait décisive. Les deux rêves se brisèrent sous le feu des canons. La partie s’est jouée en 1871 et elle s’est mal jouée.

Sous les yeux de Mohand que les événements avaient déjà fort éprouvé, les soldats français fusillèrent son père et déportèrent son oncle protecteur, cheikh Arezki, à Cayenne. Le reste de la famille fuit vers Tunis. Il ne resta à Mohand, selon la légende, que la compagnie encombrante d’un Ange qui le somma.

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