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Agriculture, une nouvelle époque ?

Le sionisme, la plaie qui gangrène la terre

Après bien des errements et une course effrénée vers le tout-import qui a eu raison de la production nationale dans le secteur agricole et pas que , l’Algérie vient de se doter enfin de sa première banque de semences nationales.

Inaugurée jeudi passé par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, cette Banque constituée de cinq chambres réservées aux semences végétales et aux gènes animaux est d’une très grande importance pour le devenir de l’agriculture en Algérie. Depuis des années, des spécialistes ne cessaient d’appeler à la valorisation des semences et des races animales locales et à leur production en grande quantité suivant les meilleurs protocoles biotechnologiques pour satisfaire le marché national.

Mais, les barons du tout import qui avaient la haute main sur les rouages économiques, cassaient tout effort de promotion du produit national et importaient tout et n’importe quoi transformant ainsi le pays en vaste bazar dépendant en tout de l’étranger. La création de cette Banque ainsi que la mise en place du dispositif de protection de la production nationale, le DAPS en l’occurrence, montre que l’Algérie est entrée dans une nouvelle époque où les barons de l’import n’ont plus de prise sur la décision économique.

Depuis des années, on a tout fait pour détruire les semences et les races animales locales  et les remplacer par des variétés étrangères douteuses.  Alors que tout pouvait être produit localement en grande quantité de , à un coût réduit et au moment voulu, les pouvoirs publics ont laissé faire les groupes de pression qui noyaient le marché national de semences  et de cheptels étrangers. Heureusement, que l’on a mis un terme aux méfaits de ces barons qui ne se souciaient que de leurs poches et de leurs comptes dans les  banques étrangères. 

Les choix actuels du gouvernement, foncièrement patriotiques, protectionnistes vont avoir d’heureuses répercussions sur l’économie du pays. Si, comme l’annonce le Premier ministre, l’Algérie suspendra l’année prochaine l’importation des semences maraîchères et parviendra à couvrir par sa production  80% des besoins nationaux, ce serait vraiment une réalisation historique qui  mettra le pays l’abri des menaces de crise alimentaire qui se font de plus en plus lourdes . 

L’Algérie est riche en races animales et en espèces végétales. Elle doit les protéger et les développer pour le grand bien du pays. Le secteur agricole doit être la locomotive du développement national, car de lui dépend notre sécurité alimentaire, et au-delà, notre souveraineté nationale. L’inauguration de cette Banque ouvre une nouvelle époque pour l’agriculture algérienne et offre un nouveau souffle pour la recherche scientifique dans le domaine. Gageons que cette grande réalisation en faveur des ressources génétiques végétales et animales locales soit suivie par d’autres pour mieux renforcer notre sécurité alimentaire.

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