Une vidéo cumulant près de 650.000 vues depuis fin juillet suggère, photos à l’appui, que le philosophe français Bernard-Henri Lévy, surnommé BHL, soutiendrait les jihadistes de l’État islamique qui sévissent au Mali. La vidéo, en fait une deep fake, avait déjà fait son apparition sur les réseaux sociaux en décembre 2021. L’écrivain qu’elle vise est connu pour son intérêt pour les zones de guerre notamment en Bosnie, en Libye ou en Syrie. Ces photos montrant BHL aux côtés d’hommes armés circulent dans un climat de haute tension entre Bamako et ses partenaires, dont la France. La réalité est que ces images ont été prises au Soudan, en 2007, et n’ont rien à voir avec la situation au Mali.
Donc, la vidéo a été sciemment mise en ligne non pas pour décrédibilier BHL, mais au contraire pour lui donner plus de crédit. Car tous les observateurs savent qu’elle est une deep fake, mais tous ceux qui ne sont pas avisés penseront après coup, qu’il y a accusation gratuite contre le philosophe autoproclamé et ne feront plus attention dorénavant à cette vidéo, qui, pourtant, diffuse les fausses identités de l’espion franco-israélien. Certaines sources sont même allé à dire que c’est lui qui donne la position des armées maliennes pour permettre à d’autres d’attaquer là où les loyalistes ne se trouvent pas, bien sûr, moyennant d’autres intermédiaires.
Le danger de la vidéo, qui a été immédiatement attaqué par les geeks israéliens (en fait des agents de l’Unité 8-200 du Mossad) en a été la divulgation des fausses identités avec lesquelles il circule librement en Afrique : ici il est écrivain, là il se présente comme journaliste, là-bas il devient le philosophe Bernard Henry Levy ; au Mali il est Pierre-Marie, au Niger il est Michel, en Centrafrique Jean-Yves, au Libéria il s’appelait Antoine ; dans certains autres endroits, il est journaliste, ou parfois, acteur. Toujours protégé par les ex-du renseignement israélien, il diffuse les meilleurs informations au Mossad ; à la France, des miettes d’infos, pour garder la main et l’entrée à l’Elysée.
Mais tout ce tohu-bohu est destiné faire du parasitage sur ses véritables menées, opérées principalement en Libye. A Tarhouna, il a ses hommes et ses réseaux, achetés à coups de millions d’euros. C’est dans ces actions d’équipements et d’armement que l’ « argent du chèque » (du cheikh) a été dépensé.
Criant au loup, il avait intenté un procès contre Blast qui l’avait accusé d’avoir empoché un gros chèque du Qatar, mais a été débouté en appel après sa plainte en diffamation à l’encontre du fondateur de Blast.
BHL a été accusé par le média en ligne d’avoir été le destinataire d’un chèque de 9,1 millions d’euros du Qatar en contrepartie du déclenchement de la guerre en Libye.