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La Justice pour remettre sur les rails l’économie

Les affaires de corruption en baisse

Le redressement de l’économie passe également par la justice. Au moins cinquante dossiers liés peu ou prou à l’économie seront traités à la prochaine session dans les tribunaux d’Alger. Les dossiers liés aux oligarques emprisonnés seront clos dans une grande partie, notamment après la décision de justice de saisie de leurs biens ; mais il reste également à régler des problèmes liés au foncier industriel détourné et aux crédits bancaires non remboursés. 

Selon les chiffres du parquet d’Alger, l’équivalent de 247 millions d’euros a été saisi auprès des hommes d’affaires et anciens ministres qui ont fait l’objet de condamnations. À cette somme dérisoire s’ajoutent 4 693 véhicules, 6 bateaux de plaisance, 214 lots de terrain ainsi que 119 logements et 21 immeubles. Et les affaires étant définitivement jugées, les perspectives de récupérer davantage de biens et de fonds s’amenuisent si on ne va pas aller vers un deal avec les oligarques pour rapatrier les biens à l’étranger.

Le ministère de la Justice a toujours souhaité traquer et rapatrier les avoirs détenus à l’étranger par les hommes d’affaires et les dirigeants de l’ancien régime. Des commissions rogatoires ont ainsi été envoyées dans plusieurs pays d’Europe, d’Asie et d’Amériques pour obtenir une assistance afin d’identifier les biens détournés ainsi que leurs propriétaires. Le parquet d’Alger n’a pas encore communiqué sur les résultats de cette opération de restitution, et on devine les difficultés de venir à bout de ce problème, tant les banques étrangères demeurent évasifs et réticents concernant l’entraide avec les États.

Récemment, et sur instruction du gouvernement, les entreprises appartenant aux oligarques emprisonnés, Tahkout, Kouninef, Mazouz, Larbaoui, Metidji, etc. sont passé sous la coupe du Conseil des Participations de l’État (CPE), chargée de la remise sur rails de ces entreprises, et qui représentera le gouvernement pour la réorganisation, la gestion et la privatisation des ces entreprises qui seront annexées au secteur public afin de ne pas perdre la base qui existe déjà.

Outre Tahkout Mahieddine, Ali Haddad, Mourad Oulmi et ses frères, Hocine Metidji ont été concernés. Leurs villas à Alger et leurs appartements ont été mis sous scellés et les entreprises passées à un administrateur en attendant qu’elles passent aux CPE.

Au final, ça fait beaucoup d’argent, mais surtout beaucoup de moyens économiques (terrain, foncier, ateliers, usines, machines et outils de la haute technologie), et qui peuvent générer de la richesse, faire tourner la machine de production et créer de l’emploi pour des centaines de milliers de jeunes, après avoir été utilisés dans une fausse économie, dont le montage automobile n’était que la face visible de cette énorme escroquerie.      

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