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Discours infect et révélateur

Le sionisme, la plaie qui gangrène la terre

La sortie inédite du prédicateur marocain, Ahmed Raïssouni, président de l’Union internationale des Savants Musulmans (UISM), n’a laissé personne indifférent. Que ce soit en Algérie ou en Maurétanie les propos irresponsables et belliqueux de ce théologien dont la mission devrait être d’union des rangs des musulmans, ont suscité un tel tollé qui risque de perdurer si des excuses publiques ne sont faites en urgence pour réparer l’impair commis et calmer les esprits. 

Quelle mouche a donc piqué cette tête pensante du mouvement islamiste marocain pour s’en prendre ainsi avec une telle désinvolture  à l’Algérie, à la Maurétanie et même au Sénégal ? Sa sortie répond-elle à quelque agenda concocté dans les labos qui tentent de faire capoter la tenue du sommet de la ligue arabe à Alger ? Serait-elle mue par des  mobiles personnels ? En tout cas, la provocation d’Ahmed Raïssouni intervenant  dans le contexte que l’on sait  ne peut que répondre à des objectifs bien précis. Pour une personnalité de son rang, tenir de tels propos guerriers n’est ni gratuit ni innocent.  

 « Le peuple marocain est prêt à marcher sur Laâyoune et Tindouf », « L’existence de la Maurétanie est une erreur ! le Maroc doit redevenir comme il était avant l’invasion européenne, quand la Mauritanie faisait partie de son territoire » de tels propos ne sont rien d’autres que des appels à la guerre. La tentative de Raïssouni de rectifier le tir, en disant que ses propos sont déviés de leur sens et qu’ils n’ont pas été compris à leur juste valeur, n’a fait qu’empirer les choses. Puisqu’en voulant adoucir son « vinaigre », il n’a fait que reprendre presque mot à mot ce qu’il a déjà déclaré lors de l’interview qu’il a accordée à la chaîne de télévision Blanca. La classe politique et la société civile algérienne sont unanimes dans leur dénonciation de cette énième provocation des sbires du makhzen qui seront bien inspirés de s’occuper de leurs problèmes internes. Ils ignorent royalement leurs vrais problèmes ; ils ferment les yeux sur Ceuta et Melilla, ils trahissent la cause palestinienne, et ils font de la diversion en déversant leur fiel sur l’Algérie et les pays voisins. 

 Avec la sortie de Raïssouni, c’est la position de l’Algérie, par rapport à la main tendue du Roi du Maroc, qui se trouve confortée. L’appel à la sédition de Raïssouni enlèvent ainsi  tout crédit au discours de Mohammed VI et dévoilent le véritable visage du makhzen et la réalité de sa politique expansionniste. Même si des excuses venaient à être faites , le mal est fait et l’Algérie saura à quoi  s’en tenir

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