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Exportations hors hydrocarbures: Vers la réalisation de l’objectif des 7 milliards de dollars

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Le volume des exportations hors hydrocarbures dans le port d’Oran a augmenté de 163% au premier semestre de l’année en cours par rapport à la même période de l’année 2021. Selon l’entreprise portuaire, les exportations étaient de l’ordre de 1.545.912 tonnes de clinker, 261.641 tonnes de divers types de fer et 181.745 tonnes de ciment, en plus de l’exportation de 2.500 tonnes d’huiles usagées.

La quantité de clinker exportée a augmenté de plus de 192%, suivie du ciment avec une augmentation de plus de 129% par rapport aux six premiers mois de 2021, a-t-on indiqué. Le port d’Oran a traité 5.591.103 tonnes de diverses marchandises durant les six premiers mois, contre 5.630.800 tonnes durant la même période en 2021, ce qui représente une « légère » baisse de près de 1%.

Le mouvement des marchandises solides dans le port a également connu un taux de croissance de plus de 33% par rapport à ce qui avait été réalisé au cours de la même période en 2021, atteignant 4.210.544 tonnes. Les importations de céréales de toutes sortes se sont élevées à 1.291.044 tonnes, soit une baisse de plus de 27% (481.830 tonnes) par rapport à la même période de 2021. L’importation d’aliments de bétail a également connu une augmentation de 44,53%, passant de 638.721 tonnes au cours des six premiers mois de 2021 à 923.140 tonnes au cours de la même période en 2022.

Le volume des marchandises liquides s’est élevé à 123.959 tonnes, avec une augmentation de 10,52%, comprenant des huiles végétales, des huiles usagées et autres.

Les activités du port d’Oran illustrent parfaitement la dynamique enregistrée par le secteur des exportations hors hydrocarbures dans notre pays. L’Algérie, faut-il le rappeler, s’est fixé comme objectif d’exporter pour 7 milliards de dollars en hors-hydrocarbures en 2022, contre 5 milliards de dollars réalisés en 2021.

L’expert en commerce extérieur, Ali Bey Nasri a estimé que l’Algérie est sur la bonne voie et s’approche de 95% de l’objectif fixé. « En termes d’exportation hors hydrocarbures, nous sommes sur une bonne trajectoire », a-t-il dit sur les ondes de la radio chaîne 3, en précisant que « l’Algérie s’approche de 95% de l’objectif fixé en début de l’année 2022, qui est de 7 milliards de dollars. »

Selon Ali Bey Nasri, « vers la fin de 2022, nous atteindrons les 6 milliards 700 millions de dollars d’exportation hors hydrocarbures », en prévoyant que « la balance commerciale enregistrera un excédent important par rapport à l’année dernière, si l’on ajoute les 50 milliards de dollars d’exportation pétrolière. »

Il a expliqué que, pour consolider le potentiel de l’Algérie en matière d’exportation, « il est urgent de travailler sur la logistique, à savoir la dimension exportatrice des ports. » Selon lui, il faut également « engager des réformes réglementaires ».

Illustrant ses propos, Ali Bey Nasri donne l’exemple du ciment. « Nous exportons actuellement un demi produit, qui est le clinker. Si le règlement permettaient aux cimentiers d’installer des broyeurs à l’extérieur, nous aurions 25% de valeur ajoutée », a-t-il expliqué, en affirmant que cette mesure peut aussi préserver les réserves de change. 

40 % de l’objectif en 4 mois

Malgré la note du ministère du Commerce interdisant l’exportation d’une dizaine de produits, « l’Algérie a réalisé, en quatre mois, 40% de son objectif d’exportation en produits hors hydrocarbure pour l’année 2022 », avait déclaré le mois de juin dernier le sous-directeur du suivi et de l’appui aux exportations au ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, Abdellatif El Houari sur les ondes de la radio nationale Chaine 1.

Pour lui, les exportations algériennes en « produits hors hydrocarbure ont atteint les 2,2 milliards USD. Un chiffre en augmentation de 82% par rapport la même période de l’année 2021 ». Il a fait remarquer que ce chiffre est réalisé au moment où plusieurs produits ont été interdits à l’exportation », sur instruction du président de la République.

Pour rappel, une liste de plus de 10 produits de large consommation, dont le sucre, l’huile et certains dérivés de blé, ont été interdits à l’exportation, le 13 mars dernier, à l’issue d’un conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune. Le 30 mars, une autre liste de 6 produits interdits à l’exportation a été annoncée par les services du ministère du Commerce et qui comprend, notamment, les œufs frais, les pommes de terre (semences, cuites ou non cuites), l’ail, les légumes secs (haricots, lentilles, pois chiches), semoule de froment (blé) et d’orge, farine de froment (blé), double et triple concentré de tomates.

En 2021, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, avait déclaré que l’Algérie a exporté pour une valeur de 5,03 milliards US en produits hors hydrocarbure. Il est à noter qu’aucun bilan détaillé, des produits exporté, n’est publié par les services du ministère du Commerce, alors que l’ONS (Office national des statistiques) a publié récemment certains indices, sans préciser les volumes et valeurs des produits exportés.

Le responsable du ministère du Commerce a souligné l’importance du marché africain, en raison des courtes distances, notant qu’au cours des six mois de 2021, 300 millions de dollars de produits algériens ont été exportés, dont 150 millions de dollars destinés aux pays d’Afrique de l’Ouest.

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