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Démographie, statistiques, logements, émigration…: L’Etat veut savoir ce qu’il en est

Le ministre de l’Intérieur donne le coup d’envoi du 6è recensement

Plus de 52.000 agents recenseurs, près de 8 000 agents contrôleurs et 3 000 formateurs seront mobilisés lors du 6ème Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-2022), prévu du 25 septembre au 9 octobre, selon un document de l’Office national des statistiques (ONS) repris par l’APS.

L’opération vise à collecter les données sur la population et le parc logement dans un délai déterminé moyennant des supports de collecte (via tablettes ou questionnaires en format papier accessoirement). Le RGPH, qui se déroule simultanément dans tout le territoire national, constitue une opération phare dans le système national d’information statistique du pays. Il s’agit d’un inventaire exhaustif de la population et du logement à une date de référence donnée, ainsi que de leurs caractéristiques et qui s’effectue en trois phases (recensement, exécution, exploitation des données).

Les données du recensement sont utilisées pour la mise en place, le suivi et l’évaluation des politiques publiques au niveau national et local, la mise à disposition du public d’informations statistiques actualisées dans les domaines socio économiques, l’évaluation des progrès accomplis par rapports aux engagements entrepris au niveau international et pour les besoins de recherche, d’études et d’analyses, explique la même source.

Le RGPH distingue quatre catégories de population dont le ménage ordinaire ou collectif, le ménage nomade, la population comptée à part et la population sans domicile fixe.

L’ONS précise dans ce document que le recensement concerne toutes les personnes qui résident sur le territoire national, y compris les étrangers, présents pendant la date de référence du recensement ou absents temporairement. Il y explique :  il s’agit de recueillir des informations socio-démographiques et économiques pour chaque membre du ménage (identification des membres du ménage, nuptialité, fécondité des femmes non célibataires, mobilité et migration, éducation et scolarité, utilisation des technologies de l’information et de la communication, difficultés motrices sensorielles et cognitives et activité économique).

Le recensement concerne aussi les décès survenus dans le ménage au cours des 12 derniers mois, ainsi que le départ à l’étranger (émigration) au cours des 5 dernières années. Le RGPH concerne, en outre, toutes les constructions à usage d’habitation et les caractéristiques du parc logement (tous les logements occupés, inoccupés, secondaires, non encore livrés, abandonnés etc…) et tous les logements à usage professionnel.

Lors de l’opération, l’agent recenseur recueille des informations sur la construction, le logement ainsi que les commodités et l’équipement du ménage.

En Algérie, la démographie suit, ces vingt dernières années, une courbe ascendante, et c’est une bonne chose. Une démographie en hausse, mais dans des proportions modérées, constitue même un facteur attractif pour un pays en manque d’IDE ; l’Algérie, avec près de 50 millions d’habitants aujourd’hui, est une bonne adresse pour les partenaires qui souhaitent exporter ou investir, parce qu’ils y trouvent des débouchés dans plusieurs domaines, à commencer par celui de la consommation, cette dernière étant un facteur de croissance comme le sont la privation ou les exportations.

En outre, une démographie qui va croissant est à mettre en perspective avec les évolutions sectorielles et avec le marché du travail, à fortiori dans un pays qui manque de bras, notamment dans des secteurs aussi stratégiques que l’agriculture ou le BTPH. Deux secteurs qui ont du mal à recruter assez d’hommes et de femmes.

Par ailleurs, le nombre d’habitants, il faut en tenir compte dans l’élaboration et les notations de pays, notamment en matière de ressources humaines, de répartition des richesses et de PIB par habitant. Encore faut-il pouvoir avoir de bonnes politiques de gouvernance.

A contrario, une démographie galopante serait toutefois malvenue, dans un contexte de crise où les chiffres sur les besoins sociaux s’affolent. Avec une démographie en forte augmentation, les besoins du pays en matière alimentaire, d’éducation, de santé, de construction, seront considérables. 

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