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L’axe Algérie-Mauritanie en question

Le sionisme, la plaie qui gangrène la terre

La coopération entre l’Algérie et la Mauritanie connaît ces derniers temps un nouvel élan. Depuis décembre 2021, les deux pays ont fait montre d’une détermination accrue à renforcer leur coopération bilatérale et à lui donner une étendue jamais atteinte jusque-là. Le protocole exécutif approuvé dimanche dernier autour du mémorandum d’entente signé en décembre 2021, relatif à la réalisation de la route reliant Tindouf à Zouerate, la tenue hier mercredi de la 19e session de la Grande commission mixte de coopération algéro-mauritanienne en présence d’une importante délégation ministérielle algérienne conduite par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, sont autant de signes de cette volonté des deux pays à donner de nouvelles couleurs à leur relations bilatérales.

Si le volet économique est mis en avant dans ce regain relationnel entre les deux pays, il n’en demeure pas moins que l’équation sioniste introduite par le truchement du Makhzen marocain dans l’espace maghrébin est pour beaucoup dans ce renouveau diplomatique algéro-mauritanien. L’impasse créée par l’alliance du Maroc avec l’entité sioniste à l’intégration régionale maghrébine impose une nouvelle reconfiguration et de nouveaux réglages régionaux pour s’adapter aux exigences du moment. Le renforcement des relations algériennes avec la Tunisie et la Maurétanie  entrent dans le cadre de ces aiguillages dictés autant par le volet économique que par la politique pro-sioniste du Maroc.

C’est indéniable, la normalisation du Maroc avec l’entité sioniste va entraîner dans la région un chamboulement dont il est difficile pour le moment de préciser les contours et de mesurer les conséquences, mais le fait que, sans le Maroc, les autres pays membres de l’UMA se rapprochent, densifient leur relations et s’inscrivent dans l’option de la réalisation de partenariats durables dans plusieurs secteurs d’activités est révélateur de cette tendance à l’intégration entre les pays de l’UMA. La série de recommandations portant sur la coordination sécuritaire au niveau des frontières communes et la facilitation de l’intégration économique entre les deux pays formulée par Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien créé en avril dernier commencent à trouver leur traduction sur le terrain. L’augmentation de plus de 200% des exportations algériennes vers la Maurétanie est amplement suffisante pour comprendre le raffermissement de la coopération entre les deux pays. Les accords sécuritaires et commerciaux qu’ont signés les deux pays leur ouvrent désormais de grandes  perspectives d’avenir. La visite qu’effectue actuellement le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane dans le cadre de la 19e session de la Grande commission mixte de coopération algéro-mauritanienne sera à n’en pas douter bénéfique pour les deux pays et pour toute la région. En effet, la coordination entre les deux pays et l’échange de renseignements va immanquablement apporter plus de sécurité en réduisant du nombre des crimes transfrontaliers qui affectent la région .

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