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Les « contras » de Haftar, épine dans le pied du Maghreb

Les « contras » de haftar, épine dans le pied du Maghreb

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier, au siège de la Présidence de la République, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Yunus Al-Menfi, qui effectue une visite de deux jours en Algérie.

Le Président Tebboune a réservé un accueil solennel au président du Conseil présidentiel libyen à son arrivée au siège de la Présidence de la République. Rappelons qu’Al-Menfi a entamé mardi une visite en Algérie. 

Pour les Libyens, enlisés dans une impasse sans perspectives, avec un gouvernement d’Union nationale, à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, dont l’Algérie, puis un autre, celui de Fethi Bachagha, qui sous-traite au profit de son mentor, le maréchal Khalifa Haftar.

   Si l’Algérie est partie prenante du processus visant à assurer le retour à la vie constitutionnelle et la légalité, ainsi qu’au retrait des mercenaires et des forces étrangères de Libye, comme l’a affirmé, maintes fois, le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, beaucoup de parties, et pas des moindres grince des dents, au meilleur des cas, à chaque fois qu’Alger fait un pas vers la paix en Libye. Au pire, ils mettront en marche leurs menées souterraines, une fois de plus. 

En effet, plusieurs acteurs, visibles ou cachés, tiennes les leviers de commande en Libye : Russie, Emirats arabes unis, Qatar, France, Israël, Otan, Italie, Egypte, et souvent, il n’est pas aisé de voir clair dans ce magma, tant les enjeux et les intérêts sont contradictoires, voire carrément en hostilité affichée.

   Pour Alger, la Libye est la première victime de ces éléments irréguliers et le risque est réel que d’autres pays voisins soient également victimes si le retrait (des mercenaires) ne s’effectue pas d’une manière transparente, organisée et sous le contrôle et la responsabilité de la communauté internationale.

   Alger a démontré en plusieurs occasions sa disponibilité « à mettre son expertise à la disposition de des frères libyens lors de la tenue des prochaines élections ». 

    Le retrait des « contras » de Haftar , par exemple, sera synonyme d’une mise en minorité des chefs de pacotille qui n’ont pris de l’épaisseur que parce que des parties influentes le veulent encore à la Cyrénaïque. Le poste multi-services et multi-usages de Haftar sera aussi mis à nu si les Libyens optent massivement pour les élections et pour un retrait sans concessions des forces étrangères qui parasitent le dialogue inter-Libyens depuis une décennie. 

    Toutefois, il y a à attendre une réaction de la part de ces parties, qui sont la France, les Emirats arabes unis, l’Arabie, Israël et l’Egypte, même si ce dernier pays, impliqué dans le processus en cours, est en train de lâcher Haftar, devenu encombrant pour beaucoup de ses soutiens politiques et militaires. En plus d’être devenu un danger –quoique en fin de cycle- pour le voisinage immédiat de la Libye. 

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