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Les thèmes de l’économie font partie aussi du sommet

Les thèmes de l’économie font partie aussi du sommet

La 31e session du Sommet arabe d’Alger se tient dans un contexte international particulier qui exige une forte volonté de travailler en équipe et de répondre de manière collective aux préoccupations du monde arabe.

En prévision de ce rendez-vous, le Conseil économique et social arabe a adopté, au terme de sa réunion, 24 recommandations qui seront soumises à l’appréciation du Sommet. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a relevé, lors d’une conférence de presse, que ces recommandations ont été approuvées à l’unanimité après un débat constructif, sur des questions économiques et sociales très importants et sensibles, dont la sécurité alimentaire arabe.

Rezig a également souligné que les recommandations contenaient des appels à accélérer la mise en place de l’Union douanière arabe. Le ministre admet qu’il existe des obstacles non tarifaires. Il a souligné que toutes les exigences de la Grande zone arabe de libre-échange ne seront remplies que par la levée de tous les obstacles auxquels sont confrontés les échanges inter-Etats arabes.

Revenant aux circonstances exceptionnelles qui ont caractérisé la tenue de cette session, le ministre du Commerce avait indiqué que la confrontation à cette situation ne devrait pas se faire de manière séparée. D’autant plus, dit-il, que l’accélération des événements sur la scène mondiale a placé la région arabe au centre de l’attention de la communauté internationale en raison de son impact sur les conditions économiques optimales.

Le ministre a appelé à construire un groupe économique arabe impénétrable qui préserve les intérêts du citoyen arabe et le soutien dans l’avancement de ses économies.

Pour sa part, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Arbaoui, a indiqué que la réunion des hauts responsables économiques et sociaux examine avec minutie les décisions soumises au sommet et les projets de résolutions à caractère économique et social, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de développement durable 2030, à la lumière d’une crise mondiale multidimensionnelle économique, sociale et sanitaire.

Il a ajouté que les projets de résolutions économiques et sociales présentés comprennent de nombreux domaines importants et prioritaires, compte tenu de leur étroite association avec les États membres, notamment pour concrétiser le projet d’intégration économique arabe, en particulier ceux associés à la promotion des échanges commerciaux dans divers programmes et stratégies.

A cet égard, l’expert économique, Abdelkader Slimani, a déclaré que les pays arabes doivent parvenir à construire un groupe économique optimal pour relever les défis actuels de toutes sortes. D’autant plus que les Arabes, en nombre, importent 100 milliards de dollars de denrées alimentaires et 40 tonnes de céréales, ce qui représente, dit-il, 50 % de leurs besoins.

Il a appelé, dans une déclaration au quotidien arabophone El Maghreb El Awsat, à développer une stratégie unifiée, notamment dans le domaine agricole, à travers le contrôle les chaînes de valeur et d’approvisionnement afin d’atteindre la sécurité alimentaire, en plus des défis liés à la sécurité de l’eau, après que des famines ont été enregistrées en raison de la sécheresse dans de nombreux pays arabes, comme le Yémen et la Somalie».

Slimani a également précisé que «les pays arabes détiennent 50% des réserves mondiales de gaz naturel et 35% des réserves mondiales de pétrole, en plus d’autres minéraux tels que le fer, l’or, le phosphate et autres, qui permettraient de créer un groupe économique fort».

L’expert a déploré le volume des échanges commerciaux entre les pays arabes, qui n’ont enregistré que 10% du volume du commerce intra-régional, sur plus de 2000 milliards de dollars «la valeur des échanges commerciaux vers et depuis les pays arabes». L’orateur a souligné la nécessité de « fournir un système de communication qui permette de promouvoir les biens de chaque pays dans le reste des pays, et d’exploiter les fonds fournis par le Fonds monétaire arabe dans des investissements réels qui réalisent la croissance intégrée au tissu industriel dans la plupart des pays. 

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