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L’opération Barkhane officiellement terminée

L’opération Barkhane officiellement terminée

 Là où Barkhane est passée, elle a suscité des oppositions, de la part des populations locales plus que de la part des régimes. Dernier îlot où se tapit aujourd’hui Barkhane, le Niger. Mais là encore les choses vont mal. Car si le régime de Niamey, pour des raisons financières surtout, permet à Barkhane de résister, les populations nigériennes s’opposent résolument à sa présence. 

Au Mali, la réactivation des « accords d’Alger » a définitivement mis les opérations militaires étrangères hors circuit. Pour cela, Bamako s’en charge et enregistre des résultats satisfaisants. 

Résultats des courses, le moment de prendre du recul, de faire son deuil et de plier bagages est venu. Et c’est justement ce qu’a  décidé l’Elysée.  Le chef de l’État, en visite à Toulon, prononcera un discours qui sera notamment « l’occasion de marquer officiellement la fin de l’opération Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique ».

Selon l’Élysée, le principe est « de réduire l’exposition et la visibilité de nos forces militaires en Afrique, de se concentrer sur la coopération et l’appui (…), principalement en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel lorsque les pays le souhaitent ».

Même si elle n’entend pas abandonner la lutte anti-jihadiste, Paris doit composer avec une opinion publique africaine de plus en plus hostile et au sein de laquelle l’influence de puissances rivales, Moscou en tête, se renforce via réseaux sociaux et médias officiels.

L’idée désormais est de continuer à agir, mais en discrétion. Aucun nouveau nom n’a été semble-t-il donné aux troupes désormais déployées. « Nos soldats restent couverts, protégés, soutenus, administrés dans des conditions qui sont satisfaisantes » mais l’annonce officielle est « nécessaire localement », a-t-on ajouté à l’Élysée. 

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