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L’Algérie ne soutient pas l’idée de plafonnement des prix du gaz naturel

Le gaz vaut moins cher qu’avant la guerre en Ukraine, mais rien n’est garanti pour 2023

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé, mardi dernier à Alger, que l’Algérie ne soutenait pas l’idée de plafonnement des prix du gaz naturel sur les marchés énergétiques, soulignant que cette mesure affecterait directement les investissements dans l’amont.

Répondant à une question sur la décision de l’Union européenne (UE) relative au plafonnement des prix du gaz, lors d’une conférence de presse en marge de la 4ème journée algéro-allemande de l’énergie, M. Arkab a indiqué que « l’Algérie ne soutient pas l’idée de plafonner les prix », ajoutant que « les marchés de l’énergie doivent rester libres pour pouvoir poursuivre les réalisations et les investissements dans l’amont ».  « Nous avons des accords avec nos partenaires en Europe pour leur fournir l’énergie, notamment le gaz naturel. L’Algérie est considérée comme un fournisseur fiable et sûr pour l’Europe et nous sommes parfaitement d’accord avec nos partenaires européens pour ce qui est des prix à long terme », a expliqué le ministre.

Dans son allocution lors des travaux de cette manifestation, M. Arkab a estimé que les investissements de grande envergure dans le domaine du gaz naturel à moyen et long termes requièrent une vision « claire » sur l’évolution des marchés en Europe. « Il demeure probable que les industries pétrolières et gazières soient affectées par les changements des législations introduits par l’UE, notamment en ce qui concerne la neutralité carbone à l’horizon 2050 et les résolutions relatives au méthane, ainsi que les mesures unilatérales de l’UE, tels le plafonnement des prix, qui déstabilisent les marchés », a précisé le ministre.

Il a ajouté que « des marchés de gaz ouverts, transparents, sans restriction ni discrimination sont plus que nécessaires », en ce sens que, explique-t-il, « le développement des investissements repose sur des cadres juridiques transparents, non discriminatoires et soutenus par des politiques énergétiques, financières, et environnementales claires aussi bien dans les pays consommateurs du gaz qu’au niveau des pays de transit ».

Les ministres de l’Énergie des États membres de l’UE ont approuvé lundi un mécanisme permettant de plafonner les prix de gros du gaz à partir de 180 euros/MWH, et ce en vue de faire face « à la flambée des prix sur les marchés ». Le mécanisme qui entrera en vigueur le 15 février 2023, s’enclenchera automatiquement dès que le prix du contrat mensuel atteindra 180 euros/mégawatt-heure pendant trois jours consécutifs.

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