Un des faits marquants dans l’affaire dite « réseau d’Algérie Part », c’est le nom d’un certain François-Aissa Touazi, qui refait surface.
On le croyait rangé, perdu de vue, ou mis en voie de garage en France, on s’y est mépris.
Dans le communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale concernant l’affaire Abdou Semmar, évoquant ses pourvoyeurs à l’intérieur du pays et à l’étranger, un des accusés a cité parmi les soutiens du propriétaire du site Algérie Part, le nom de « François-Aissa Touazi, fils d’un harki, qui l’a considérablement aidé à faire connaissance avec nombre de personnalités ».
Qu’elles ont été les relations qu’il a tissé autour et pour Algérie Part ? Et quel en fut le deal dans ce cas ? Des questions méritent réponses.
Conseiller du président français Emmanuel Macron, au début de son premier mandat, Touazi était conseiller à l’Elysée pour les affaires maghrébines. Spécialiste de l’entregent, il était une sorte d’ « éclaireur » de la France en Algérie.
Pendant un certain temps, un média électronique bien connu sur la place d’Alger était complètement sous sa coupe. Et pas qu’un ; d’autres médias francophones propageaient ses vues, inoffensives à première vue, mais qui faisaient surtout la promotion de l’économie française au préjudice de l’Algérie.
Rappelez-vous, c’était lui qui avait fait asseoir Macron dans la librairie du Tiers-Monde pour accorder un entretien en exclusivité à ce média, qui était alors dans les mauvaises grâces du régime. Le message codé était de laisser en paix ce média et de ne plus lui chercher querelle.
Interdit de diffuser en Algérie, sans VPN, ce média s’est rabougri, et il fallait donc le remplacer.
Et c’était Algérie Part qui allait faire le travail.
François-Aïssa Touazi dirige aujourd’hui, l’équipe France / Autre Europe / Moyen-Orient / Afrique / Asie Centrale et du Sud-Est et joue un rôle déterminant dans le développement et le renforcement des relations avec les investisseurs.
Il a développé des partenariats stratégiques et diversifiés avec les principaux fonds souverains ainsi qu’avec les fonds de pension et coordonne aussi les Affaires Publiques européennes et internationales du Groupe Ardian.
François est vice-président des conseils français Arabie Saoudite – Koweït – EAU au sein du Medef International, la plus grande organisation d’affaires française. Avant de rejoindre Ardian, il a travaillé au sein du ministère français des affaires étrangères en tant que conseiller pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.