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Les profondeurs de la méditerranée: Nouveau terrain de jeu des barons de la drogue marocaine

Un réseau criminel marocain, qui opère en Méditerranée, a récemment mis en œuvre une méthode audacieuse pour acheminer 200 kilogrammes de cocaïne brute jusqu’à la région de Nador, au nord du Maroc.

Selon des sources espagnoles, des plongeurs professionnels ont extrait la drogue de caches sous-marines lors d’une opération minutieuse s’étalant sur 3 jours, avant que la cargaison ne soit transportée par des bateaux ultra-rapides vers Melilla, puis raffinée et distribuée depuis Nador.

Cette stratégie sophistiquée reflète l’évolution des techniques de contrebande dans une région devenue clé pour les réseaux criminels transnationaux. Si une partie de la cocaïne a été écoulée sur le marché local, le reste a pris la route des grands centres européens via des circuits criminels transnationaux.

Les rapports pointent un trafiquant notoire de la région de Nador, également propriétaire d’un commerce à Melilla, comme le cerveau présumé de cette opération.

Cette ville, à la croisée des routes entre l’Europe et le Maroc, s’impose de plus en plus comme une plaque tournante stratégique pour le trafic de cocaïne.

Les connexions avec le sud de l’Espagne sont tout aussi marquées : des barons de la drogue marocains y gèrent des affaires prospères, entre palais luxueux et projets immobiliers de grande envergure.

Le réseau se distingue par l’utilisation de méthodes particulièrement élaborées, compliquant considérablement la tâche des forces de l’ordre.

Équipés de technologies modernes et bénéficiant d’une organisation rodée, les membres du réseau réussissent à contourner les embuscades policières. Les autorités espagnoles, bien qu’alertées, peinent à capturer les criminels en flagrant délit.

En Espagne, la police a récemment mis la main sur une cargaison de cocaïne estimée à 121 millions de dollars, dissimulée dans un sous-marin.

Trois autres engins autonomes, capables de transporter des quantités massives de drogue entre le Maroc et l’Espagne, ont également été saisis, révélant l’ampleur des moyens déployés. Les ateliers de fabrication de ces sous-marins, découverts dans le sud de l’Espagne, témoignent d’une ingénierie criminelle avancée.

Ces révélations mettent en lumière l’étendue du trafic maritime de cocaïne dans la région et son rôle central dans les économies clandestines transcontinentales.

La Méditerranée, carrefour stratégique, est aujourd’hui le théâtre d’une guerre de plus en plus complexe entre les forces de l’ordre et des réseaux criminels au sommet de leur art. Tandis que l’Europe demeure le marché cible, ces affaires révèlent aussi les failles structurelles et les complicités qui alimentent ce commerce illicite à l’échelle internationale.

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L'express quotidien du 16/06//2025

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